Le retour de l'inflation inquiète
Les dirigeants les plus riches de la planète sont peu habitués à l'inflation. Va-t-elle poursuivre sa progression ? Faut-il intervenir ? C'est le débat qui agite aujourd'hui des deux côtés de l'Atlantique.
L'inflation atteint en ce moment des niveaux records. Quasiment 5% sur un an dans la zone euro selon les derniers chiffres publiés cette semaine par Eurostat, l’office statistique de l’union européenne. Ce sont les prix de l’énergie qui expliquent cette flambée, avec des tarifs qui ont augmenté de 27,4% sur un an.
Inflation record dans les pays baltes
Dans le détail, certains pays de l’Union européenne connaissent une hausse des prix beaucoup plus importante que les autres.
Les pays baltes détiennent le record d’inflation de la zone euro. + 9% pour la Lituanie par exemple. L’Allemagne, elle, connaît une poussée de 6% de ses prix à la consommation sur un an. Notamment parce que pendant la pandémie, la première économie de la zone euro a baissé son taux de TVA. Il a été ramené depuis à son niveau d’avant la crise, ce qui fait mécaniquement gonfler les prix.
La France est sous la moyenne de la zone euro : avec une hausse de 3,4% sur un an, selon l’indice des prix à la consommation, qui permet de faire des comparatifs entre pays. En Europe, on est bien au-delà du bon niveau d’inflation décrété par la banque centrale européenne, qui est aux alentours de 2%.
Est-ce que cela signifie pour autant que la BCE va modifier sa politique monétaire pour faire baisser les prix ? Pas si elle juge que cette inflation est temporaire, que les prix de l’énergie vont finir par se stabiliser, que la pénurie de composants de matières premières va finir par passer tout comme la flambée des tarifs du transport maritime.
L’OCDE dans ses dernières statiques penche aussi pour cette analyse avec un pic d’inflation qui serait atteint fin 2021.
Le patron de la FED prêt à intervenir aux États-Unis
La flambée des prix est inédite aussi de l’autre coté de l’Atlantique : au dessus de 6% sur un an, ce qui inquiète le président de la FED, la puissante banque centrale américaine. Jerome Powell craint une inflation qui s’installe dans le temps et envisage de relever ses taux directeurs, ce qui augmenterait les taux d’intérêt et ralentirait la consommation.
Voilà pour le panorama actuel, à moins que le variant Omicron ne vienne une nouvelle fois rebattre les cartes de l’économie mondiale dans les prochaines semaines.
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