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Deux ans après le début du conflit syrien, retour à Homs

Cela fait deux ans que la Syrie est à feu et à sang. Au fur et à mesure, le conflit s'est transformé en une guerre civile entre d'un coté les rebelles auxquels des groupes armés islamistes, comme le Front Al Nosra, sont venus prêtés main forte, et de l'autre l'armée régulière. Retour à Homs, surnommée la "capitale de la révolution", aujourd'hui controlée à 80 % par l'armée de Bachar el Assad. Les rebelles eux sont contenus dans des enclaves depuis lesquelles ils harcèlent l'armée loyaliste.
Article rédigé par franceinfo
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Franceinfo (Franceinfo)

La correspondante de France Info, Valérie Crova, revient tout juste de Homs, où elle a pu se rendre accompagnée par des représentants du gouvernement local.

Elle s'est notamment rendue dans le quartier de Bab Sba'a, un quartier situé tout près de la vieille ville de Homs. Il y a un an, les roquettes de l'armée régulière l'ont totalement détruit. Tout est resté en l'état. A Bab Sba'a, le temps s'est comme arrêté, figé, au milieu des immeubles éventrés. Il faut se frayer un passage au milieu de blocs de béton, de portes, de morceaux de carrelages.

Les islamistes, cible privilégiée du régime

Les combattants du Front Al Nosra sont aujourd'hui l'ennemi désigné de Bachar al-Assad, qui ne fait plus de différence avec les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) qui ne sont pas forcément tous des islamistes.

Sur un autre poste militaire, cette fois à l'entrée de Khalidiyé, ce quartier de Homs qui continue encore aujourd'hui d'être bombardé, les bombardements incessants n'ont pas réussi à déloger les rebelles. Ils utilisent les tunnels sous terrains qui jalonnent la ville pour bouger d'un endroit à l'autre. Ils sont très mobiles ce qui explique par exemple qu'ils aient réussi à lancer en début de semaine une offensive surprise sur leur ancien fief de Bab Amer qui avait été pourtant repris il y a un an par l'armée de Bachar al-Assad.

Quant aux habitants de Homs, ils ne reconnaissent plus leur ville dont des quartiers entiers ont été rasés, également déchirée par les haines communautaires.

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