L'apprentissage est-il vraiment la solution miracle contre le chômage des jeunes ?

"L'apprenti", "Haute couture", "Compagnons"... Dans les films, les apprentis sont le plus souvent des jeunes en crise qui croisent un jour la route d'un professionnel qui va changer leur vie en leur apprenant un métier. Mais dans les faits, l'apprentissage ressemble rarement à cela. Ouvert à tous les jeunes de 15 à 29 ans, il concerne désormais tous les secteurs d'activité, tous les niveaux de diplômes, du CAP au Bac+5, et il est en pleine expansion : de 300.000 il y a quatre ans, les apprentis sont désormais 700.000 et l'objectif d'Emmanuel Macron est d'atteindre rapidement "le million". 

L'image de l'apprentissage s'est améliorée

Cette tendance à la hausse s'explique par plusieurs facteurs, explique au Quart d'Heure Aurélien Cadiou, le président de l'Association nationale des apprentis de France : la réforme de 2018 qui a facilité le recours à l'apprentissage, l'amélioration de l'image qui en a découlé, et la crise sanitaire qui a permis aux patrons d'obtenir une aide pour chaque apprenti employé. 

Mais quelques chiffres viennent relativiser le grand succès de ce dispositif : 26% des jeunes apprentis ne vont pas jusqu'au bout de leur contrat, 27% estiment ne pas avoir eu de référent ou de tuteur pendant leur aprentissage. Alors ce système permet-il vraiment une meilleure insertion professionnelle ? Eléments de réponse dans cet épisode.