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Pourquoi donner la parole aux auditeurs sur franceinfo ?

Pour quelles raisons est-il important de donner la parole aux auditeurs sur franceinfo ? Florent Guyotat, rédacteur en chef, est au micro d’Emmanuelle Daviet, médiatrice des antennes de Radio France. 

Article rédigé par Emmanuelle Daviet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Les studios de franceinfo. (Illustration) (CHRISTOPHE ABRAMOWITZ / RADIO FRANCE)

Nous évoquons aujourd’hui les interventions des auditeurs, en particulier dans la matinale de franceinfo. Dernière séquence en date, mardi 3 janvier, avec la Première ministre, Elisabeth Borne. Après son interview avec Salhia Brakhlia et Marc Fauvelle, elle a répondu aux questions des auditeurs pendant 30 minutes.

Emmanuelle Daviet : Est-ce un moyen de renforcer le lien de proximité et de confiance entre la chaine et les auditeurs ?

Florent Guyotat : D’abord, ce dont on se rend compte, c’est que ce n’était clairement pas une tradition de donner la parole aux auditeurs. Notre radio a plus de 35 ans désormais. Elle a été créée en 1987 et les interventions des auditeurs étaient très rares jusqu’à une période récente. Et on s’aperçoit que la parole des auditeurs est sollicitée au moment des crises. J’en veux pour exemple la tempête de 1999. À l’époque, et c’est une première, l’antenne est ouverte aux auditeurs qui témoignent de ce qui leur arrive. Et après cet épisode de 1999, il s’écoule une longue période durant laquelle on n’entend plus les auditeurs à l’antenne.

Plus récemment, il y a eu la crise du Covid et ça a vraiment été un déclic pour nous. Donc en 2020, au moment du confinement, beaucoup d’auditeurs sont chez eux et parfois seuls, et ils demandent des réponses par rapport à ce qui leur arrive. On décide de leur ouvrir l’antenne le matin, entre 8h30 et 9h30, sur des questions très concrètes avec des réponses de nos spécialistes.

On s’est dit que c’étaient des moments d’antenne très intéressants, qu’après la crise du Covid on avait intérêt à renouveler ce genre d’expérience. Et c’est pour cela que désormais, régulièrement, quand il y a un invité important, on donne la parole aussi aux auditeurs pour qu’ils puissent lui poser des questions. Et c’est ce qui s’est passé cette semaine avec Elisabeth Borne.

Est-ce que vous pensez que le fait d’ouvrir l’antenne aux auditeurs, c’est un moyen de renforcer le lien de confiance avec eux ?

Oui clairement. D’abord parce qu’on se rend compte qu’il y a beaucoup d’appels au standard. Donc, ça nous pousse à continuer et c’est d’ailleurs une expérience que l’on va renouveler. Il va y avoir la présentation mardi 10 janvier, de la réforme des retraites. Après la présentation de cette réforme, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, sera notre invité de 8h30 et à 9h30. L’antenne sera ouverte aux auditeurs dans la deuxième partie de l’émission. Entre 9h et 9h30, les auditeurs pourront appeler et poser leurs questions.

Comment sont sélectionnés les auditeurs qui passent à l’antenne ?

Cette sélection n’est pas facile parce qu'il y a beaucoup d’appels, beaucoup de questions sur Internet. Cette semaine, pour la venue d’Élisabeth Borne, on a eu plus de 100 appels téléphoniques et plus de 700 questions Internet.

Comment on sélectionne ? Tout simplement. D’abord, en s'efforçant de respecter le pluralisme. Il faut des gens qui sont pour la réforme des retraites, des gens qui sont contre, qu’on entende autant que possible toutes les opinions. Pluralité d’opinions, pluralité de profils aussi pour nos auditeurs, il faut des gens qui travaillent dans le public, dans le privé. On a entendu un agent administratif, un chef d’entreprise également, un directeur d’école, des métiers différents pour refléter aussi, tout simplement la diversité de la société française.

Et donc, lorsque les auditeurs souhaitent poser des questions en direct, ils vont d’abord sur le site de franceinfo ?

Oui, c’est ça, sur le site Internet. Et puis il y a aussi le standard téléphonique qui ouvre en général à partir de 7h du matin, avec le numéro qui, à ce moment là, est communiqué à nos auditeurs.

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