La chute du mur de Berlin : les derniers secrets
À l'époque, les discussions furent rudes au Kremlin car il existait un plan précis, mis au point par le KGB, pour stopper la dégradation de la situation en Allemagne de l'Est.
Les ultimes réunions mirent en présence représentants de la tendance dure (le chef du KGB Krioutchkov et le ministre de la Défense Yazov) et partisans de la tendance réformatrice (l'idéologue de la perestroïka Yakovlev et le ministre des Affaires étrangères Chevardnadze), face à un Gorbatchev arbitre des débats.
Et une divergence se profila – inéluctable – entre les réformistes humanistes d'une part, les conservateurs du parti et le KGB de l'autre.
Ce fut donc précisément au coeur du pouvoir moscovite que s'enracina le "miracle" du démantèlement du mur du 9 novembre 1989.
À ce moment-là, Yakovlev émit un argument décisif à l'adresse du chef du Kremlin : "Si nous utilisons la force, nous devenons les otages du KGB et de l'armée. Ce sera alors la fin des réformes en URSS et, au final, nous serons chassés du pouvoir. " Gorbatchev trancha. En cela, il restera certainement l'un des symboles de cette époque.
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