Symptômes, vaccination, dépistage… Le Vrai du Faux Junior répond aux questions sur le papillomavirus
Est-il vrai que l'infection du papillomavirus ne présenterait aucun symptôme ? Comment se rendre compte qu'on a attrapé cette infection ? Est-il vrai que le papillomavirus peut entraîner un cancer du col de l'utérus ? Est-ce que la vaccination contre le papillomavirus sera obligatoire à la rentrée prochaine ? Les élèves du collège André-Derain, à Chambourcy (Yvelines ), ont des questions sur le papillomavirus et le docteur Olivier Aynaud, andrologue, gynécologue et spécialisé dans les traitements de papillomavirus, leur répond.
Pas de symptômes particuliers
Le papillomavirus humain, aussi appelé HPV, est un virus qui se transmet très facilement, quasiment exclusivement par contact sexuel avec ou sans pénétration. Les hommes comme les femmes peuvent être exposés à son infection. Il vit dans les cellules de la peau et de la muqueuse. Le papillomavirus est considéré comme l'infection sexuellement transmissible la plus fréquente. En France, on estime qu'environ 80% des hommes et femmes sexuellement actifs entrent en contact avec un papillomavirus une ou plusieurs fois au cours de leur vie.
À propos de ce virus, Ashley se demande s’il est vrai "que l'infection du papillomavirus ne présenterait aucun symptôme en particulier". "C'est vrai, lui répond le docteur Aynaud, les papillomavirus se développent sans aucun symptôme, sans aucun signe clinique, il n'y a pas de douleur et il n'y a pas de gêne." Cependant, "à un moment donné, si la lésion se développe, cela peut créer, au niveau externe des organes génitaux, des petites excroissances comme des verrues et on peut alors les ressentir avec les doigts en se lavant" précise le spécialiste. En revanche "au niveau du col de l'utérus, il n'y a aucun symptôme lorsque la lésion se développe" conclut le docteur Aynaud.
Le frottis, meilleur moyen pour dépister des lésions
Ashley se demande "comment se rendre compte qu'on a attrapé cette infection". Le docteur Aynaud explique qu'on peut s'en rendre compte d'abord grâce aux possibles excroissances qui peuvent apparaître au niveau externe des organes génitaux. Mais l'autre moyen, explique le docteur Aynaud "c'est de faire un dépistage par le frottis pour le col de l'utérus, pour dépister des lésions du col de l'utérus." Il s'agit d'un frottis cervical qui va repérer des cellules qui se développent de façon anormale sur le col de l'utérus. Le spécialiste précise qu'il n'y a "aucun test sanguin qui permet de dépister cette infection du papillomavirus." Enfin, il faut savoir que 99% des cancers du col de l'utérus sont provoqués par une infection par papillomavirus.
Une campagne de vaccination généralisée, mais pas obligatoire
Nina demande si la vaccination contre le papillomavirus "sera obligatoire à la rentrée prochaine". La vaccination sera bien généralisée pour les élèves volontaires dès la classe de 5e pour la rentrée prochaine, en revanche, explique le docteur Aynaud, "elle ne sera pas obligatoire". Le spécialiste rappelle que "nous sommes le pays à avoir le plus faible taux de vaccination des jeunes pour le papillomavirus, autour de 33% de vaccination, lorsque l'ensemble des pays européens est à 80%." Mais selon lui, "à partir du moment où on essaye de permettre à des jeunes de prendre conscience de cette infection et de leur dire d'en parler avec leurs parents pour pouvoir se faire vacciner, c'est un pas important pour une éducation sanitaire sur ce point."
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