Tinder et Grindr responsables d'une hausse des MST ? Pas vraiment
L'information a été relayée à des dizaines de milliers de reprises sur les sites de médias et les réseaux sociaux : les applications de rencontre seraient donc à l'origine d'une hausse de la transmission de maladies sexuellement transmissibles.
Mais d'où vient cette information ?
A l'origine de cette information devenue virale, il y a un communiqué du département de la santé de Rhode Island. Le texte s'inquiète d'une hausse du nombre de transmission de MST dans cet état des Etats-Unis. Et on trouve effectivement une référence aux réseaux sociaux... au cinquième paragraphe :
"La récente augmentation du nombre de cas de MST dans l'état du Rhode Island suit une tendance nationale. Cette recrudescence est attribuée à un meilleur dépistage et à des comportements à risques plus fréquents. Ces comportements concernent l'utilisation des réseaux sociaux pour faire des rencontres avec des inconnus, avoir des relations sexuelles sans préservatif, avoir plusieurs partenaires sexuels, et avoir des relations sous l'influence de la drogue ou de l'alcool".
En clair : les applications Tinder et Grindr ne sont jamais mentionnées dans le communiqué. Si les réseaux sociaux sont effectivement pointés du doigt, le phénomène n'est absolument pas quantifié et, surtout, n'est pas présenté comme la cause principale de la hausse de la transmission de maladies sexuellement transmissibles...
Ceci dit, une étude américaine de 2012 expliquait qu'il y avait bien un lien entre la plateforme de petites annonces en ligne Craiglist et une hausse du nombre de cas de VIH aux Etats-Unis.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.