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Benoît Hamon dit-il vrai sur le niveau des élèves en 6ème et sur les rythmes scolaires ?

Le ministre des l'Education nationale affirme qu'"à l'entrée en 6ème, 15% des enfants français ne maitrisent pas correctement les apprentissages en français, calcul et mathématiques". Par ailleurs, il ajoute que les maires "soutiennent le principe" de la réforme des rythmes scolaires. Vrai ou faux ? Réponse ici.
Article rédigé par Gérald Roux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Vrai sur le niveau en 6ème

Les spécialistes de pédagogie s'accordent à dire que 12 à 15% des enfants ont des difficultés particulières en lecture et écriture, ce qui rejaillit sur le calcul et les mathématiques puisque la simple lecture d'un énoncé de math ou de calcul devient un gros problème.

Ce constat est fait grâce à des évaluations de l'Education nationale, soit en fin de CM2 soit à l'arrivée en 6eme. Reste que la plupart du temps, le mal est fait depuis longtemps. Alain Bentolila, linguiste, spécialiste de l'apprentissage de la lecture révèle notamment que "les inégalités en matière de vocabulaire pour les enfants qui sortent de maternelle sont considérables. Par exemple, entre les enfants qui ont le plus de mots et ceux qui ont le moins de mots, l'écart est de un à sept. C'est à dire que ceux qui commencent très mal avec une pénurie de mots, pour beaucoup, ils sont déjà sur la mauvaise piste ". 

Vrai sur le soutien des maires à la réforme

Par ailleurs, Benoit Hamon, affirme que l'Association des maires ruraux de France est "favorable au principe "de la réforme des rythmes scolaires. Tout comme le président de l'Association des maires de France.

Le ministre dit vrai pour l'Association des maires ruraux de France. Son président Vanik Berberian rappelait sur France Info
que "les maires ruraux sont depuis le début favorables à cette réforme. Parce qu'on ne peut pas regretter la baisse des niveaux dans tous le classements européennes et en même temps ne pas se donner les moyens pour que les conditions de scolarité soient les meilleures possible ".
Du coté de l'Association des maires de France, c'est pareil. Son président Jacques Pelissard estime qu'elle est "plus favorable au rythme de l'enfant".

Grincements de dents

Cela dit, depuis le début, les maires ont réclamé plus d'argent pour la prise en charge des élèves par les municipalités et aussi plus de souplesse pour l'application de la réforme. 
Sur les financements, Benoit Hamon a annoncé hier la prolongation de l'aide de l'Etat pour l'année scolaire 2015-2016. Reste que les maires continuent de réclamer une aide qui dure, une aide pérenne.  

Sur la souplesse d'application de la réforme, les maires ont obtenu une avancée. Cela date de la fin avril quand le nouveau ministre de l'Education a annoncé la possibilité pour les communes de rassembler sur une demi-journée les activités périscolaires. 

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