Bertrand Delanoë dit-il vrai sur la population parisienne ?
Vrai sur l'accroissement de la population
Les chiffres de l'Insee montrent une augmentation de 188.600 habitants entre 1999 et 2010. Ce n'est pas exactement le chiffre de Bertrand Delanoë, mais il est vrai qu'il ne couvre pas précisément les mandats du maire, qui est arrivé aux affaires en 2001. En 2010, le nombre total d'habitants était de 2.243.000 à Paris.
Solde naturel démographique
Cette augmentation ne signifie pas que des bataillons de nouveaux habitants ont franchi le périphérique depuis 1999. Elle s'explique surtout par le solde naturel démographique, c'est à dire l'excédent des naissances par rapport aux décès.
Le solde migratoire reste négatif. Il y a plus de gens qui partent que de gens qui arrivent dans Paris. En gros, on arrive à Paris pour ses études et le début de sa carrière professionnelle et on en part à trois grandes occasions. L'arrivée du premier enfant, le départ à la retraite et l'entrée en dépendance.
Faux sur la "diversité retrouvée "
Bertrand Delanoë ne peut pas dire que "Paris a retrouvé sa diversité sociale, culturelle sociologique ". La capitale est certes une ville diverse avec des catégories sociales parfois très éloignées les unes des autres, mais cette diversité ne s'est pas développée, au contraire.
La proportion d'ouvriers est passée de 6,4% de la population en 1999 à 5,1% en 2009. Les employés, de 15,1% à 13,4%.
Paris bourgeois
En revanche, la proportion de cadres et les professions intellectuelles supérieures a grimpé de 21,6% à 27,4% en 10 ans.
Le revenu net moyen déclaré en 2009 était de 36.000 euros à Paris, soit 50% de plus que la moyenne nationale.
Paris est bourgeois et plus du tout populaire, ce qui n'est pas nouveau. Le mouvement s'est engagé il y a bien longtemps, bien avant l'arrivée de Bertrand Delanoë à la mairie.
Un exemple. En 1956, les deux tiers des parisiens étaient ouvriers, employés ou personnels de service. En 1999, ils n'étaient plus qu'un tiers et en 2009 environ 20%.
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