"Trois ministres en trois ans à la Culture, l'Education et au Logement" ?
C'est une valse en trois ans. Depuis le début du quinquennat de François Hollande, trois ministres se sont succédé à l'Education : Vincent Peillon, puis Benoît Hamon et Najat Vallaud Belkacem. Le ministère du Logement a également changé de locataire à trois reprises, mais en l'espace de trois ans et demi : Cécile Duflot, Syvlia Pinel et donc Emmanuelle Cosse. Idem pour la Culture avec Aurélie Filippetti,Fleur Pellerin et la nouvelle Audrey Azoulay.
Jack Lang aurait pu continuer la liste avec le Sport, le Travail ou encore l'Ecologie. Soit six ministères sur une quinzaine concernés par cette valse en trois ans. A l'inverse, les ministères de la Défense, de la Santé et de l'Agriculture n'ont pas changé de patron depuis le début du quinquennat.
Mais est-ce si original ?
C'est vrai que les changements sont un peu plus fréquent que d'habitude pour les trois ministères cités par Jack Lang. Ceci dit un poste de ministre ça ne dure pas très longtemps en général.
A la Culture, la longévité moyenne des ministres depuis le début de la cinquième république est d'un an et demi. Pour l'Education nationale, c'est un an et 10 mois. Et pour les ministres du Logement, c'est encore plus court : un an et trois mois de longévité moyenne. Après, il y a des ministères ou l'on dure. C'est par exemple le cas du quai d'Orsay, les ministres des Affaires étrangères restent en poste pendant deux ans et demi en moyenne.
En règle général, c'est lors d'un vaste remaniement que les ministres perdent leurs postes. Les sorties individuelles ou liées à la fin d'une législature sont un peu moins fréquentes.
D'après une étude publiée en 2012, "un ou deux remaniements sont certains au cours d’une législature complète de cinq ans, mais moins probables au cours d’une législature « tronquée » ou courte. De ce fait, pour l’essentiel des ministres, le mandat ministériel est l’affaire d’un ou deux mandats, souvent suite à un remaniement. Mais peu sont ceux qui survivent au second remaniement, voire à la fin d’une législature. Et la plupart ne survivent pas à la fin du gouvernement".
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