"Deux vies valent mieux qu'une", de Jean-Marc Roberts
Deux vies valent
mieux qu'une est très court, à peine une centaine de pages et dégorge de vie et de soleil alors que c'est le livre d'un homme qui est à l'hôpital
et qui affronte une terrible maladie.
C'est superbe, drôle, émouvant,
sacrément vivant. Un homme ramasse ses souvenirs, nous les tend comme
des fleurs, c'est très personnel, et en même temps c'est universel, ça touche
tout le monde, comme le parfum des belles choses que nous réserve la vie.
Jean-Marc Roberts
Célèbre écrivain et éditeur, qui a
publié son premier roman à 18 ans, lauréat du prix Renaudot, patron des édition
stocks, est très talentueux et précoce, un peu sale gosse doté d'un humour
dévastateur, un séducteur aussi. Jean-Marc Roberts marche à l'affectif, et
raconte comment, un jour, il se retrouve à l'hosto à cause d'une tumeur.
C'est le livre de quelqu'un qui est pressé de vivre encore,
et qui ramasse ses souvenirs comme les grains de sable qui se logeaient entre
ses doigts de pied, les étés d'adolescence dans ce sud de l'Italie, après la
plage et la baignade avec deux jolis morceaux, Amalia et Mariella, qu'il n'a
pas osé toucher.
Un livre pour les vivants
Tous les vivants devraient lire ce livre. Ils
se plaindraient moins, auraient envie de faire l'amour, de relire Thomas Mann,
d'aller caresser le sable brûlant de Calabre, de penser à leur oncle, aux
petits pains à la sardine, aux filles qu'ils n'ont pas osé caresser et ça les
rendrait - et ça les rendra - heureux.
Deux vies valent mieux qu'une , chez Flammarion, sort le 13 avril.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.