"Frances Ha", de Noah Baumbach
Greta Gerwig est l'une des premières bonnes raisons d'aller
voir ce film. Cette jeune comédienne de 29 ans était déjà a l'affiche du précédent
film de Noah Baumbach, Greenberg . Elle est surtout devenue l'une des grandes égéries
du cinéma indépendant américain, mais pas une égérie agaçante comme elles le
sont parfois.
Greta Gerwig, avec sa blondeur ébouriffée et sa moue
enfantine, impose une vraie fraicheur dans les films qu'elle traverse. C'est le
cas cette fois encore dans le rôle de Frances Ha, une jeune new yorkaise,
apprentie danseuse en galère, maladroite et très drôle, pas tout a fait sortie des amitiés
fusionnelles de l'adolescence, et qui va devoir enfin s'inventer une vie
d'adulte, ce qui fait aussi de ce film, Greta Gerwig le reconnait, un film générationnel.
On retrouve quand même beaucoup de clichés du cinéma
indépendant, mais on se rend compte que lorsque tout cela est traité avec légèreté,
humour, sincérité, cela marche.
Une image en noir et blanc et des dialogues sont soignés
même s'il s'agit d'un film à petit budget. On y retrouve au fond l'énergie de
la nouvelle vague française dont le cinéaste et la comédienne revendiquent
clairement l'influence. La nécessité comme le souligne Greta Gerwig de trouver
un nouveau modèle économique pour faire
du cinéma.
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