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Hommage à la Grèce

Christophe Ono-dit-Biot rend hommage à la Grèce avec un coup de coeur littéraire pour "Du malheur d'être grec" et "La destruction du Parthénon".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Du malheur d'être Grec de Nikos Dimou chez Payot

Résumé : Au fond, le Grec ignore la réalité. Il vit deux fois
au-dessus de ses moyens financiers. Il promet trois fois plus que ce qu'il peut
accomplir. Il affirme connaître quatre fois plus de choses que ce qu'il sait
réellement. Il ressent (et compatit) cinq fois plus que ce qu'il est capable de
ressentir.

Quand un Grec parle de "l'Europe", il exclut automatiquement la Grèce. Quand un
étranger parle de l'Europe, nous n'imaginons pas qu'il puisse omettre d'inclure
la Grèce.

Tous les peuples ont une religion. Nous, nous avons des popes.

La chose la plus triste au monde : dix intellectuels grecs dans une pièce.
Chacun essaie de transformer les autres en auditoire.

Et maintenant, rappelons-nous les deux injures néo-helléniques les plus
fréquentes..."

Ce livre est un long-seller presque mythique. Il se vend depuis trente ans,
circulant parfois sous le manteau. Son titre est entré dans le langage courant.
En moins de 200 aphorismes caustiques, il balaie tous les sujets de l'identité
et de la société grecques (poids du passé, politique, sexualité, économie,
culture, religion, environnement, etc.), et le plus surprenant, le plus
paradoxal, c'est qu'au final, une fois qu'on a bien ri, on saisit qu'on a entre
les mains un passionnant guide underground de la Grèce.

La destruction du Parthénon de Christ Chryssopoulos chez Actes Sud

Résumé : Un homme a fait sauter le Parthénon, symbole honni de l'impossibilité de
la Grèce à aller de l'avant, tendue qu'elle est vers la glorification
d'un passé antique. Une réflexion aussi profonde qu'iconoclaste sur une
certaine schizophrénie non dénuée de souffrance de la Grèce
contemporaine.

 

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