"L'identité malheureuse", d'Alain Finkielkraut
C'est le livre le
plus attendu de l'automne. Le plus polémique aussi. En effet, Alain
Finkielkraut rouvre le débat sur l'identité française. L'auteur s'interroge
pour savoir ce que signifie "être français". Christophe Ono-dit-Biot assure que l'auteur
"ne mâche pas ses mots et qu'il attaque tous ceux qui l'attaquent,
dit-il, dans ses valeurs et dans ses mœurs.".
Dans les colonnes
du magazine Le Point , celui qui a écrit "La défaite de la
pensée " regrette l'obsession actuelle de l'origine.
"Jamais l'école ne m'a fait honte de mes origines."
"Mes parents
sont nés l'un et l'autre en Pologne, ils se sont rencontrés après la guerre en France
et nous avons bénéficié d'une naturalisation collective lorsque j'avais un an.
Jamais l'école ne m'a fait honte de mes origines. Jamais elle ne m'a demandé de
renier ma généalogie. Jamais non plus elle ne m'a invité à m'en prévaloir. Elle
me demandait d'être attentif, d'apprendre mes leçons, de faire mes devoirs et
elle me classait selon mon mérite. L'origine était hors sujet.".
"Ce livre va
faire grincer des dents" annonce Christophe Ono-dit-Biot, qui souligne l'aspect
de l'œuvre qui concerne la culture. Alain Finkielkraut évoque une certaine
haine de la culture qui se manifeste autant par la montée d'une vulgarité, que par
l'oubli de ce qui faisait notre identité française et des gens qui ont façonné
l'identité de ce pays, comme Racine, Blanchot ou Montaigne.
Selon Alain Finkielkraut,
ainsi s'est perdu le contact avec le passé et avec ce qui faisait l'identité
française, aujourd'hui attaquée par la technique et la consommation. L'identité
nationale est broyée dans l'instantanéité et l'interactivité des nouveaux
médias.
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