Cet article date de plus de dix ans.

En route pour l'Antarctique

Les fêtes de fin d'année se terminent souvent par un bon repas de famille, bien au chaud. Géraldine Danon et Philippe Poupon ont choisi de partir au bout du monde, en Antarctique. 
Article rédigé par Régis Picart
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

Même si c'est l'été là-bas et qu'il fait jour 24h/24, la
température peut descendre à -10°C.
Et il n'y a que le bateau qui peut les y amener.

Philippe
Poupon est un navigateur hors pair, il connaît les mers du sud. A bord de son
voilier Fleur Australe, il a emmené ses trois enfants, Loup, Laure et Marion.
La petite Marion, 5 ans, n'a vécu que quelques mois sur la terre ferme depuis
sa naissance. Car la famille a déjà fait un tour du monde. C'est leur deuxième
passage en Antarctique.

Partis début
décembre d'Ushuaia, tout au sud de l'Argentine, il leur a fallu cinq jours de
mer pour atteindre leur première escale, l'île Eléphant. Cette île est
importante dans l'histoire de la conquête polaire. C'est ici qu'il y a près de
100 ans, 22 naufragés, équipiers de Shackleton, ont attendu des secours pendant 105 jours avec pour seuls abris des canots retournés.

Lorsque Fleur
Australe
arrive à proximité de l'île Eléphant, les conditions ne sont pas
idéales. Beaucoup de brume, l'environnement est hostile et sauvage. Les seuls
habitants sont des manchots. Avec le ciel couvert, tout est gris, quelques
harmonies de bleu se détachent ici et là. C'est un grand moment d'émotion pour
Géraldine Danon qui parvient à débarquer tant bien que mal...

"C'est très
houleux, c'est une île très glacière avec des falaises escarpées. On a
l'impression que les cascades se sont gelées sur place. Il y a des glaciers
bleutés. C'est vraiment très beau. On n'était vraiment pas sûrs de pouvoir
débarquer parce que beaucoup de brume et beaucoup de houle. On n'a pas réussi à
mouiller. On a été obligé de rester à croiser parce qu'il y avait trop de
cailloux, mais j'ai débarqué. Ensuite on a réussi à emmener les enfants qui ont
fait un petit débarquement. La pauvre Laura s'est fait prendre par la houle.
Elle était mouillée jusqu'à la taille avec de l'eau plein les bottes. Donc du
coup on est remonté rapidement à bord. Mais l'essentiel c'est vraiment qu'on a
réussi à débarquer. C'était notre premier objectif."

Géraldine
Danon et sa petite troupe n'ont pas pu rester plus d'une demi-heure sur l'île
Eléphant. Il a fallu chercher un abri pour le bateau en se dirigeant vers la
mer de Weddell encombrée par les icebergs. Nous retrouverons bientôt Géraldine
et sa famille à bord de Fleur Australe.

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