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Fin d'une Odyssée Sauvage

6.000 kilomètres en trois mois entrainé par dix chiens de traineaux, Nicolas Vanier a terminé son Odyssée Sauvage. Une belle randonnée qui l'a mené de la côte Pacifique de la Sibérie au lac Baïkal en passant par la Chine et la Mongolie.
Article rédigé par Régis Picart
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Le musher, c'est
ainsi que l'on nomme les meneurs de chiens, a traversé une multitude de
paysages variés. Il ne s'est jamais lassé, même dans la steppe mongole, cette
surface infinie qui ressemble à une mer d'herbe et de sable sur laquelle coule
une lumière extraordinaire. Avec de temps en temps, des yourtes blanches et des
cavaliers surgis de nulle part.

Dans les
montagnes en Mongolie, Nicolas Vanier a croisé un grand nombre d'animaux, des cerfs, des sangliers, des
chevreuils, des loups ou des lynxs. L'arrivée sur le Baïkal a été littéralement
féérique. Le lac était couvert d'une épaisse couche de glace totalement
transparente.

Et les
chiens... la plus belle récompense pour Nicolas Vanier. La meute était jeune,
deux ans de moyenne d'âge, c'est-à-dire peu expérimentée et peu mature. Les
chiens ont traversé des situations exceptionnelles et compliquées. Chaque fois,
ils ont répondu parfaitement aux ordres et à la fin du voyage, ils étaient même
capables de prendre des initiatives. Nicolas Vanier les compare à un beau
violon qui s'est accordé au fur et à mesure pour jouer une belle partition.

Ce qui a
manqué le plus à Nicolas Vanier, c'est la neige. S'il y avait un hiver où il ne
fallait pas tenter une telle expédition, c'était bien celui-ci. Même si les
températures sont descendues à -40 -50°C, Nicolas
Vanier a aussi été témoin des maladies de la nature...

"J'ai
traversé sur plusieurs centaines de kilomètres une région qui a été dévastée il
y a deux ans par une tempête absolument incroyable, inconcevable, avec des
vents à plus de 200 km/h. Et j'ai vu des pins tricentenaires couchés. Et encore
une fois, la nature dans ces régions-là est un petit peu comme un boxeur. Si
elle peut prendre un coup de poing une fois de temps en temps, plusieurs coups
de poing dans la même année, ben la nature est KO. Et ce KO, malheureusement,
je l'ai traversé souvent."

Nicolas
Vanier a vu des villages qui ont été rayés de la carte en Sibérie, dans
l'indifférence totale. Dans cette Odyssée Sauvage, il a pris conscience, encore
plus qu'avant, des effets dévastateurs des dérèglements climatiques.

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