Cet article date de plus d'onze ans.

Raphaël Pitti, un médecin en Syrie

Un million de réfugiés syriens sont en fuite, plus encore sont déplacés à l'intérieur du pays, et chaque jour des milliers de personnes traversent les frontières. " La Syrie est entrée dans la spirale d'une catastrophe absolue", a estimé Antonio Guterres, le Haut Commissaire aux réfugiés. Un médecin lorrain, Raphaël Pitti se rend régulièrement en Syrie pour former d'autres praticiens.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

En Syrie, alors que l'on va bientôt entrer dans la troisième
année de conflit, les Syriens n'ont de cesse de fuir en masse vers les pays
voisins, le Liban, la Jordanie ou la Turquie. On dénombre deux millions de
déplacés à l'intérieur même de la Syrie. Des milliers de familles qui ont fui
les combats et se retrouvent souvent sans rien, sont tributaires des aides qui
leur parviennent.

Le médecin urgentiste Raphaël Pitti était récemment en Syrie où il a
formé des médecins dans l'urgence : à Alep, puis à  Bab al-Hawa, à la frontière
entre la Turquie et la Syrie, où un centre de formation a été ouvert près d'un
hôpital clandestin qui permet de prendre en charge les blessés les plus graves.

Lors d'une précédente mission en Syrie, Raphaël Pitti avait
constaté que "le personnel soignant syrien n'était pas habitué à prendre
en charge ce type de pathologie, qui est de la pathologie de guerre. Avec l'union
des secours médicaux syrien
nous avons tiré la conclusion qu'il fallait former
ces personnels. Nous avons crée un cours intensifs de trois jours sur la prise
en charge des blessés et traumatisés de guerre.
"

Des conditions difficiles

A Alep, les équipes étaient dans une maison dont les fenêtres
étaient fermées en raison de son emplacement, à un kilomètre de la zone de
front avec des obus qui tombaient régulièrement. La ville d'Alep est très abîmée
et les maisons n'ont plus de chauffage.

"Les habitants vivent avec beaucoup de courage. La
ville est séparée en deux par la ligne de front et il y a trois zones de
passage que certains prennent le risque d'emprunter chaque jour.
"

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