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Révélations sur le rôle de la France au Rwanda pendant le génocide de 1994

Dans une enquête, la journaliste de France Culture Laure de Vulpian et l'ancien militaire Thierry Prungnaud éclairent les zones d'ombre de l'intervention française au Rwanda pendant le génocide des tutsis en 1994.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Lorsque la France engage l'opération Turquoise , le 23 juin 1994, le génocide est en cours depuis près de trois mois : le pouvoir hutu organise le massacre systématique de la minorité tutsie. L'intervention française, autorisée par les Nations-Unies, est à la fois militaire et humanitaire. Depuis son achèvement, il y a dix-huit ans, elle est controversée.

Dans le livre qui paraît aujourd'hui, Laure de Vulpian, journaliste à France Culture et Thierry Prungnaud, ancien pilier du GIGN, éclairent l'opération Turquoise (aux éditions Don Quichotte). Si l'intervention française a permis de sauver de nombreuses vies, elle n'a pas empêché les massacres de se poursuivre, ni la fuite de nombreux génocidaires.

Pour la première fois en détails, Thierry Prungnaud livre sa version d'un des épisodes les plus terribles du génocide : les massacres sur la colline de Bisesero. Le soldat y était. Avec plusieurs de ses camarades, il a sauvé quelques centaines de tutsis. Mais il affirme que les responsables militaires ont laissé les meurtres se poursuivre pendant trois jours, alors même qu'ils en étaient informés.

Entre avril et juillet 1994, environ un million de tutsis et de hutus modérés ont été assassinés.

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