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Le dossier Suez-Veolia écorne t-il l’image d’un Etat stratège ? Quels enjeux derrière l'acte II du plan pauvreté ? Les débats de l'éco du 11 octobre

Le dimanche soir, deux économistes débattent autour des sujets qui ont ou vont marquer l’actualité économique et sociale.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 8 min
Le plateau des "débats de l'éco", dimanche 11 octobre 2020.  (FRANCEINFO)

L’Etat actionnaire a-t-il encore une raison d'être ?

Simple actionnaire de grandes entreprises ou stratège qui contribue à définir le paysage industriel français ?... La décision d'Engie de céder à Veolia ses parts dans Suez contre la volonté du gouvernement est inédite et interroge sur le rôle et l'influence de l’État (actionnaire d’Engie à hauteur de 24%). Alors que l’Etat s’oppose, le chef du gouvernement demande aux différentes parties de poursuivre les discussions. De quoi alimenter l’image d’une position ambiguë du gouvernement auprès de l’opinion et des syndicats.

Le dossier Suez-Veolia écorne t-il l’image d’un Etat stratège dans la conduite de la politique industrielle de la France ? L’Etat est-il encore audible dans les grands dossiers industriels ? Bercy avait-il un autre choix ? Dans quelles mesures la mondialisation de l’économie et la forte pression de la concurrence internationale accordent-elles encore une place à la souveraineté des stratégies industrielles nationales ?

Plan pauvreté, Acte II : de l’ISF au RSA

Le gouvernement doit annoncer en fin de semaine l’acte II du plan pauvreté. Instauré en 2018, cette stratégie nationale comprend des mesures de prévention de la précarité en faveur des plus jeunes. Cette relance du programme intervient en pleine crise économique liée à la pandémie de coronavirus. Certains appellent à l’augmentation du RSA. Dans le même temps, jeudi 8 septembre, l’Institut France Stratégie publiait un rapport montrant que la transformation de l’ISF en IFI (Impôt sur la fortune immobilière), sous l’ère Macron, a augmenté fortement la distribution des dividendes. Comment l’Etat peut-il gérer ce paradoxe pour éviter le clash social avant l’élection présidentielle de 2022 ?

La demande du secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, d’augmenter le RSA est-elle légitime ? L’Etat peut-il se le permettre ? Faut-il demander des "contreparties" aux bénéficiaires du RSA - retourner au travail -, à l’instar des "contreparties" demandées aux entreprises qui bénéficient d’aides publiques ? Faut-il restaurer l’ISF pour partager les richesses en cette période de crise ?

Les invités :

Aurélie Trouvé, porte-parole du mouvement ATTAC, et Christian de Boissieu, vice-président du Cercle des économistes.

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