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"Falcon Lake" : premier amour et premier film, Charlotte Le Bon tout en maîtrise

Lorrain Sénéchal évoque les sorties cinéma de la semaine avec Thierry Fiorile et Matteu Maestracci : "Falcon Lake" de Charlotte Le Bon et "Les Bonnes étoiles" d'Hirokazu Kore-eda.

Article rédigé par Thierry Fiorile, Matteu Maestracci
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
"Falcon Lake" de Charlotte Le Bon (TANDEM FILMS)

Falcon Lake est un film d'amour et de fantômes, même si les fantômes sont là pour évoquer l'éveil du désir et du sentiment amoureux chez deux adolescents qui se rencontrent en vacances, au bord d'un lac. On est au Québec, où a grandi la réalisatrice Charlotte Le Bon.

Bastien, 13 ans, vient de France avec ses parents, il découvre Chloé, 16 ans, québécoise, plus mûre et délurée que lui, elle s'amuse de ses peurs, le séduit, s’éloigne, revient. Lui s'affranchit peu à peu de ses craintes, on est clairement dans le film d'apprentissage, à l'âge critique de l'adolescence.

Charlotte Le Bon, formée aux arts plastiques, met une attention particulière à l'esthétique de son film : la nature, sauvage, ce lac, les lumières, c'est réussi et c'est tourné en pellicule.

Les Bonnes étoiles d'Hirokazu Kore-eda

Quand le réalisateur japonais se délocalise, ce n'est pas forcément une réussite, on se souvient de La Vérité tourné en France, et sorti en 2019, avec Catherine Deneuve et Juliette Binoche, et qui ne restera pas vraiment dans la filmographie des uns et des autres.

Ici cap donc sur la Corée du Sud, pour une histoire inspirée de faits réels, une "boîte à bébés" installée dans Séoul, la capitale, en 2017, pour que les mères qui ne peuvent assumer leur nouveau-né l'abandonnent et qu'il soit pris en charge par les services sociaux en vue d'une adoption.

Le film suit deux blanchisseurs escrocs à la petite semaine qui volent parfois les nourrissons pour les revendre. Et ils se voient cette fois flanqués d'une maman qui a des remords et veut vérifier la famille d'accueil, mais qui est aussi une prostituée qui a tué son proxénète, donc des voyous et des policiers suivent aussi ce curieux équipage. Mais Kore-eda a toujours le chic pour faire jaillir de la grâce et de la poésie de moments simples du quotidien. 

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