Les Informés. Députés Front national à l'Assemblée : "Même à huit, ils peuvent faire beaucoup de bruit"
Les Informés de franceinfo ont dressé le bilan des élections législatives, au lendemain des résultats du second tour. Quels enjeux pour les différents partis ?
Le FN passe de deux, à huit députés
"Même à huit, ils peuvent faire beaucoup, beaucoup de bruit" a prévenu Jean-François Achilli, éditorialiste politique de franceinfo, au sujet des députés Front national élus dimanche 19 juin.
S'ils ne sont pas assez pour nombreux pour constituer un groupe à l'Assemblée, et ainsi "disposer de moyens et de temps d’expression dans l’hémicycle", ils peuvent faire entendre leur voix autrement : "Il suffit que Marine Le Pen et ses amis s’expriment fortement dans la salle des quatre colonnes à l’occasion de réunions qu’ils peuvent organiser çà et là, et croyez-moi ça fera du bruit. Tout dépend du talent des orateurs" a affirmé François Achilli.
La campagne des législatives n'a pas été de tous repos pour les cadres du FN, confrontés au départ de Marion Maréchal-Le Pen, et à la retombée médiatique de leur candidate à la présidentielle, Marine Le Pen, qui a déçu lors de l'entre-deux tours. "Le FN va sans doute devoir trancher ce nœud : faut-il se débarrasser de certaines dynasties ?" s'est demandé Jacky Isabello, communicant.
"Le FN devra se débarrasser de la dynastie des Le Pen, voire des Philippot... S'ils gèrent mal ce dossier, le FN est mort" Jacky Isabello pic.twitter.com/vomL9gJB8E
— franceinfo (@franceinfo) 19 juin 2017
Il a pointé du doigt "la dynastie des Le Pen, mais aussi la dynastie des Philippot", avant d'expliquer : "Les électeurs du Front national ont senti la victoire, ils y ont cru très très fort, et sans doute ne pardonneront pas à leurs leaders d’échouer lamentablement."
Jean-Luc Mélenchon va-t-il "chahuter" l'Assemblée ?
"On est tous en train de tomber dans une culture du spectacle plutôt que du vrai travail démocratique" a regretté lundi 19 juin sur franceinfo Jean-Sébastien Ferjou, directeur de la publication d’atlantico.fr. Il craint notamment que Jean-Luc Mélenchon, élu député des Bouches-du-Rhône, n'occasionne "du bruit", mais fasse oublier le rôle de "contrôle" de l'hémicyle.
Pour affronter Jean-Luc Mélenchon, il faut un peu d’expérience et un peu de savoir.
Julien Dray, membre du Bureau national du PS, porte-parole de campagne pour les élections législatives et conseiller régional d’Île-de-Franceà franceinfo
Julien Dray, membre du bureau national du PS, porte-parole membre du Bureau national du PS, et conseiller régional d’Île-de-France à quant à lui livré ses craintes, après l'élection de 17 députés Insoumis : "Le danger pour le Parti socialiste, c’est de devenir le satellite, soit de la France insoumise, soit de La République en Marche !, c’est-à-dire un petit Parti socialiste qui a un peu perdu la boussole et qui est une sorte de complément politique des uns et des autres."
"Le danger pour le PS c'est de devenir le satellite du MRG ou de France insoumise" Julien Dray Cadre du Parti socialiste #LesInformés pic.twitter.com/yIFJKQ24lP
— franceinfo (@franceinfo) 19 juin 2017
Trois nationalistes corses dans l'hémicycle
Trois nationalistes corses ont fait leur entrée à l'hémicycle. "C'est normal que ces députés aient été élus" pour Jean-François Achilli. Il a rappelé le résultat des dernières élections territoriales, qui ont vu Jean-Guy Talamoni devenir le premier président nationaliste de l'Assemblée de Corse, en décembre 2015.
"C'est aussi une nouvelle génération, ce sont des nouveaux candidats" a souligné Jean-Sébastien Ferjou. Ils ont "balayé" "les grandes familles corses qui se répartissaient un peu le pouvoir".
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