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Les Informés. Députés Front national à l'Assemblée : "Même à huit, ils peuvent faire beaucoup de bruit"

Les Informés de franceinfo ont dressé le bilan des élections législatives, au lendemain des résultats du second tour. Quels enjeux pour les différents partis ? 

Article rédigé par franceinfo, Jean-Mathieu Pernin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les députés frontistes Sébastien Chenu, Bruno Bilde, Ludovic Pajot, José Evrard, donnent avec Marine Le Pen et Steve Briois, maire d'Hénin-Beaumont, une conférence de presse le 19 juin 2017. (DENIS CHARLET / AFP)

Le FN passe de deux, à huit députés

"Même à huit, ils peuvent faire beaucoup, beaucoup de bruit" a prévenu Jean-François Achilli, éditorialiste politique de franceinfo, au sujet des députés Front national élus dimanche 19 juin.

S'ils ne sont pas assez pour nombreux pour constituer un groupe à l'Assemblée, et ainsi "disposer de moyens et de temps d’expression dans l’hémicycle", ils peuvent faire entendre leur voix autrement : "Il suffit que Marine Le Pen et ses amis s’expriment fortement dans la salle des quatre colonnes à l’occasion de réunions qu’ils peuvent organiser çà et là, et croyez-moi ça fera du bruit. Tout dépend du talent des orateurs" a affirmé François Achilli.

La campagne des législatives n'a pas été de tous repos pour les cadres du FN, confrontés au départ de Marion Maréchal-Le Pen, et à la retombée médiatique de leur candidate à la présidentielle, Marine Le Pen, qui a déçu lors de l'entre-deux tours. "Le FN va sans doute devoir trancher ce nœud : faut-il se débarrasser de certaines dynasties ?" s'est demandé Jacky Isabello, communicant.

 

Il a pointé du doigt "la dynastie des Le Pen, mais aussi la dynastie des Philippot", avant d'expliquer : "Les électeurs du Front national ont senti la victoire, ils y ont cru très très fort, et sans doute ne pardonneront pas à leurs leaders d’échouer lamentablement."

Jean-Luc Mélenchon va-t-il "chahuter" l'Assemblée ? 

"On est tous en train de tomber dans une culture du spectacle plutôt que du vrai travail démocratique" a regretté lundi 19 juin sur franceinfo Jean-Sébastien Ferjou, directeur de la publication d’atlantico.fr. Il craint notamment que Jean-Luc Mélenchon, élu député des Bouches-du-Rhône, n'occasionne "du bruit", mais fasse oublier le rôle de "contrôle" de l'hémicyle. 

Pour affronter Jean-Luc Mélenchon, il faut un peu d’expérience et un peu de savoir.

Julien Dray, membre du Bureau national du PS, porte-parole de campagne pour les élections législatives et conseiller régional d’Île-de-France

à franceinfo

Julien Dray, membre du bureau national du PS, porte-parole membre du Bureau national du PS, et conseiller régional d’Île-de-France à quant à lui livré ses craintes, après l'élection de 17 députés Insoumis : "Le danger pour le Parti socialiste, c’est de devenir le satellite, soit de la France insoumise, soit de La République en Marche !, c’est-à-dire un petit Parti socialiste qui a un peu perdu la boussole et qui est une sorte de complément politique des uns et des autres." 

Trois nationalistes corses dans l'hémicycle

Trois nationalistes corses ont fait leur entrée à l'hémicycle. "C'est normal que ces députés aient été élus" pour Jean-François Achilli. Il a rappelé le résultat des dernières élections territoriales, qui ont vu Jean-Guy Talamoni devenir le premier président nationaliste de l'Assemblée de Corse, en décembre 2015. 

"C'est aussi une nouvelle génération, ce sont des nouveaux candidats" a souligné Jean-Sébastien Ferjou. Ils ont "balayé" "les grandes familles corses qui se répartissaient un peu le pouvoir"

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