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Réforme de la SNCF : "On entre vraiment au cœur du macronisme", estime Anne-Sophie Beauvais (Sciences Po Alumni)

Les invités des "Informés" sont notamment revenus vendredi sur les négociations au point mort à la SNCF.

Article rédigé par franceinfo, Jean-Mathieu Pernin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Anne-Sophie Beauvais, directrice générale de l'association des anciens élèves de Sciences-Po, ex-camarade de promotion d'Emmanuel Macron, était l'invitée des "Informés", vendredi 6 avril, sur franceinfo. (FRANCEINFO)

Syndicats de cheminots et gouvernement se sont une nouvelle fois rencontrés, vendredi 6 avril, au ministère des Transports à Paris. Le dialogue semble au point mort. Le bras de fer se durcit.

La ministre des Transports dénonce "la posture des syndicats", qui selon elle, refuseraient d'écouter les avancées et les garanties du gouvernement. Les syndicats affirment qu'il n'y a pas eu de vraie négociation. Une nouvelle réunion est prévue la semaine prochaine.

L'extrait

franceinfo : Y a-t-il une sorte de petite musique dans la majorité qui serait de dire que si la réforme de la SNCF passe, tout passera ensuite ? Les réponses d'Anne-Sophie Beauvais, directrice générale de l'association des anciens élèves de Sciences-Po, ex-camarade de promotion d'Emmanuel Macron, et d'Alexis Poulin, directeur de publication du site Le Monde Moderne.

Anne-Sophie Beauvais : Je crois qu'il y a une valeur hautement symbolique effectivement pour cette réforme. Je pense qu'Emmanuel Macron est un homme plutôt intelligent et que, d'une certaine manière, il s'est mis dans cette seringue en étant à peu près conscient de ce qui allait se passer et avec cette conscience qu'il fallait tenir bon parce qu'effectivement, il y a des réformes derrière et si on lâche sur celle-ci, il y aura un effet domino sur les suivantes. Je crois qu'on rentre vraiment au cœur de ce qu'est le macronisme (...) Ce qu'on a quand même beaucoup entendu pendant la campagne présidentielle, c'est tout ce discours d'Emmanuel Macron sur le fait de casser les rentes (...) Malgré tout, les cheminots, c'est une rente. Je crois que, sur tout ça, il ne peut pas lâcher (...)

Alexis Poulin : C'est un moment Thatcher. Il y a ce côté "je vais montrer mes muscles et les gauchistes ne m'auront pas". C'est vraiment ça, cette volonté de casser le mouvement. C'est une erreur de rentrer déjà dans des négociations, d'ouvrir autant de chantiers sachant que la santé est en colère, les retraités sont en colère, les étudiants sont en colère, les cheminots sont en colère, les usagers sont en colère. On arrive à un moment où beaucoup de gens sont en colère (...) 

Les invités

Anne-Sophie Beauvais, directrice générale de l'association des anciens élèves de Sciences-Po et ex-camarade de promotion d'Emmanuel Macron

Yves Bigot, directeur général de TV5 Monde

Anne-Élisabeth Moutet, éditorialiste au Telegraph

Alexis Poulin, journaliste, chroniqueur au Média, directeur de publication du site Le Monde Moderne

Étienne Girard, journaliste politique à Marianne

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