Une médaille d'argent pour les joueurs de Thierry Henry et un coup de chapeau à Tony Estanguet, "l'homme de l'année" pour Bixente Lizarazu

Chaque jour pendant les Jeux olympiques de Paris 2024, le champion du monde de football en 1998, Bixente Lizarazu, consultant exclusif de franceinfo, nous livre son regard sur la compétition.
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9 août 2024. 14e journée des JO de Paris. Thierry Henry, l'entraîneur des Bleus, remercie les supporters lors de la finale perdue aux prolongations contre l'Espagne, au Parc des Princes à Paris. (EURASIA SPORT IMAGES / GETTY IMAGES EUROPE)

Battus en prolongation en finale par l'Espagne (5-3), vendredi 9 août, les joueurs de l'équipe de France masculine de foot ont pourtant été auteurs d'un tournoi plaisant et même réussi.

franceinfo : Quel match hier soir pour cette finale olympique de football ! Elle est dure cette défaite des joueurs de Thierry Henry, forcément ? 

Bixente Lizarazu : Elle est toujours dure la défaite. Bien sûr, quand on est en France, au Parc des Princes, avec cette médaille d'or en ligne de mire, mais très objectivement, on a toujours été dans la réaction, dans ce match-là, on n'a jamais vraiment posé le jeu, ou su poser le jeu comme les Espagnols ont pu le faire. Moi j'ai trouvé quand même, que les Espagnols avaient plus de maîtrise collective globalement, avec une forme de supériorité technique, une capacité aussi à jouer en équipe, avec des circuits de places, de passes bien établis, très qualitatifs.

Ce que nous, on n'a pas su faire, ni à l'Euro ni sur cette compétition, mais la différence sur cette compétition, c'est que Thierry Henry a fait comme il pouvait, parce qu'on ne lui a pas donné les meilleurs joueurs. Donc il a réussi à composer une équipe qui finalement a été solide jusqu'au bout, sans qu'ils soient habitués à jouer ensemble.

Et je trouve que finalement, c'est ça qui est très positif, l'aventure de Thierry Henry, c'est une belle aventure. Il a bien su tenir son équipe et au final, le foot a été très bien représenté pendant ces Jeux olympiques, même si encore une fois, il faut reconnaître la supériorité technique de l'Espagne, et la supériorité technique dans le football globalement des Espagnols, qui sont revenus à leur meilleur niveau.

Donc pas de nouveau titre olympique grâce au football pour la France, nous en sommes toujours à 14 médailles d'or au moment où on se parle. Mais votre champion Bixente, il s'appelle Tony Estanguet...

Je voudrais évidemment féliciter tous ceux qui ont eu des médailles, mais je ne voudrais pas oublier quand même pour moi, l'homme de l'année, l'homme de ces J.O. Tony Estanguet. Et franchement, je trouve que depuis qu'il est à la tête de ces Jeux olympiques, il incarne magnifiquement bien les Jeux olympiques. Il l'a fait depuis près de 10 ans, et aussi très bien pendant cette quinzaine. Son discours d'ouverture a été magnifique. Il a été présent partout, avec une attitude, un sourire, une tranquillité. Il est bienveillant, il est fédérateur. Il a un discours frais.

Il ne s'est pas fait embarquer par la politique. Il est resté, je trouve, avec une attitude très sportive. Et c'est tout à son mérite, parce que je pense que c'est un rôle qui n'est pas évident. Il a réussi à éviter les coups de couteau dans le dos. Moi je trouve qu'il nous a très bien représentés, et je voulais lui dire un grand merci. Il fait honneur au sport, au sport français, et lui aussi c'est notre champion, et pour moi, c'est l'homme de l'année.

Un dernier petit mot quand même parce qu'on sait que vous aimez les sports collectifs, évidemment, et il y en a un certain nombre à suivre aujourd'hui. Beaucoup de finales, le volley, le handball, le basket, comment vous allez organiser votre journée ?

C'est difficile d'être sur tous les coups, mais disons que j'espère beaucoup des sports collectifs. Parce que vous l'avez dit un petit peu en amorce, qu'est-ce qui se passe avec l'athlétisme ? Il faudra demain, quand on fera les bilans, regarder le sujet de l'athlétisme ; ça fait longtemps qu'on sait qu'on a les Jeux olympiques, et on est en deuxième semaine, et on est en train de se faire rattraper par les Anglais.

Moi, je pensais que l'objectif, c'était qu'on soit la meilleure équipe européenne. Les Anglais sont en train de nous rattraper et ça, ça m'énerve. On en est à quatorze médailles d'or, mais en termes de total, ils sont à 57, nous à 56. Donc j'espère que les sports collectifs vont nous amener des médailles, et qu'on va être la meilleure équipe européenne. C'est ça qui est important pour moi. Donc on compte sur vous dans les sports collectifs.

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