Withings, futur leader français des objets connectés

Avant, pour surveiller son poids, il fallait noter chaque
jour sur un petit carnet ce qui s'affichait sur la balance. Aujourd'hui, le pèse-personne
communique directement avec Internet et enregistre les données sur votre
smartphone. Idem pour les tensiomètres, podomètres, caméras de surveillance
pour nouveau-nés... Tous ces objets liés au confort et à la santé. Ils ont désormais
un point commun : ils communiquent. Ce sont les fameux objets connectés qui
envahissent notre quotidien. Les objets connectés, c'est la spécialité de la
société française Withings.

Ne pas parler d'objets connectés pour ne pas effrayer

Créée en 2009 par des ingénieurs, Withings réinvente des
objets du quotidien et les connecte à nos smartphones grâce à des applications
dédiées. Pourtant, si les gourous de tout poil s'accordent à
prédire aux objets connectés un avenir florissant, ce phénomène ne touche
encore que les geeks et les sportifs qui peuvent trouver toutes sortes
d'équipements pour mesurer leurs performances. Selon Eric Careel, les objets connectés ne prendront leur
envol que lorsque l'on... n'en parlera plus.

23.5 millions d'Euros pour se développer

Withings est une "fabless", une entreprise sans
usine, qui conçoit des produits mais les fait fabriquer en Chine comme la
plupart des entreprises high-tech occidentales. Elle mise énormément sur le
design, ce qui lui a permis de séduire notamment la firme Apple. Les produits du
français sont référencés dans les Apple Store du monde entier. Malgré cette success story, les créateurs de Withings n'en
n'ont pas moins connus des déconvenues. "Peu importe car l'échec nourrit
la réussite ", estime Eric Careel qui, à une certaine époque, fabriquait
des pagers, des récepteurs de radiomessagerie, pour les opérateurs télécom. 

Depuis, les fondateurs et les ingénieurs ont repris du
poil de la bête et leurs produits ont été plusieurs fois primés en France et
aux Etats-Unis, notamment au grand salon CES de Las Vegas. Withings vient de
réaliser une levée de fond record : 23 millions et demi d'Euros, dont une partie en
provenance de la Banque Publique d'Investissement, pour accompagner son
développement à l'étranger.