Pourquoi les hommes n'ont-ils pas de cellulite ?
Cette apparente injustice s'explique par des différences de métabolisme
entre les hommes et les femmes. Les cellules adipeuses, ou adipocytes, se
trouvent sous la peau mais également autour des organes. Ce sont des réserves d'énergie
pour le corps qui peut les mobiliser en cas de besoin.
Indispensables molécules de matière grasse
Première inégalité : les femmes en ont beaucoup plus
que les hommes : 35 millions pour les femmes, 26 millions pour les
hommes. Pourquoi cette différence ?
Tout simplement parce que les femmes ont des besoins accrus lorsqu'elles sont
enceintes ou qu'elles allaitent et donc disposent de réserves en corrélation
avec ces demandes potentielles. C'est surtout indispensable pendant la
gestation en cas de famine notamment car les molécules de matière grasse si
décriées sont pourtant indispensables au développement du cerveau et donc à l'intelligence de l'enfant.
L'aspect peau d'orange n'est pas de la cellulite
La répartition de la graisse sur le corps, qui se fait au
moment de la puberté, est régie par les hormones sexuelles : progestérone
et œstrogène. Le nombre de cellules graisseuses est constant à partir de la
puberté mais leur volume change en fonction de l'alimentation. Et la cellulite dans tout ça ? Le terme
est impropre : c'est une inflammation des tissus situés sous la peau,
tandis que l'aspect peau d'orange dont parlent les magazines est une évolution
de l'aspect des cellules graisseuses dont l'inconvénient principal est
esthétique.
Cette fausse cellulite est donc le résultat d'une hypertrophie
du tissus adipeux, causée par un déséquilibre au moment du stockage-destockage
des graisses dans les cellules. Et si
certains facteurs sont universels (sédentarité, mauvaise alimentation), d'autres
sont typiquement féminins et expliquent que seules les femmes soient touchées.
Les hormones féminines sont au cœur du processus. Et tout ceci est normal,
naturel... Alors, plutôt que de vouloir changer les lois biologiques, ce sont les
mentalités qu'il faudrait changer. Jusqu'à preuve... du contraire !
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