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Pourquoi les maires ne parviennent-ils pas à limiter la présence des chiens en ville ?

Les déjections canines sont une nuisance pour beaucoup d'habitants en ville. Mais pourquoi les maires ne parviennent-ils pas à réduire sensiblement le nombre de chiens ? Philippe Vandel a la réponse.
Article rédigé par Philippe Vandel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Comment réduire le nombre de chiens en ville ? © Maxppp)

La France est l’un des pays où le nombre de chiens par habitant est le plus élevé. Nous comptons en effet 7,9 millions de chiens, soit 120 toutous pour 1.000 habitants. Il y a presque autant de chiens en France que de Suisses dans le monde, ils sont deux fois plus nombreux que les Irlandais !

Dans nos villes, beaucoup d’habitants dénoncent les déjections canines sur les trottoirs comme une réelle nuisance. Selon une enquête de 2003, 70% des Parisiens considèrent les crottes de chiens comme la principale cause de malpropreté. Loin devant les détritus qui traînent par terre (10 %), les graffitis (9 %) et les objets abandonnés (4 %). Et je ne parle pas de l’impact sur les impôts locaux.

Les personnes âgées sont celles qui, proportionnellement, sont les plus assidues lors des élections. Il convient donc de les ménager. D’où une politique "canine" particulièrement clémente. On a beaucoup moqué les moto-crottes de Jacques Chirac, l’ancien maire de Paris RPR. Elles ont été supprimées par Bertrand Delanoé. Oui, mais à la place, la nouvelle municipalité PS a acheté des mini-tracteurs aspirateurs et embauché 500 agents supplémentaires.

Inversement : il a fallu attendre des décennies pour qu’on installe des rangées de barrières au bas des glissières de sécurité sur les autoroutes et le périphérique. Les motards qui chutaient s’encastraient au ras du sol dans les piliers. Et dans l’indifférence générale.

Mais les études montraient que les motards ne votaient pas, en tout cas beaucoup moins que les automobilistes. C’est cynique ? Ce sont les statistiques. Le "motard en colère" était à l’époque un rebelle pas toujours inscrit sur les listes électorales. 

Je vous laisse méditer sur ce beau slogan des années 68 : si tu ne t’intéresses pas à la politique, la politique s’intéresse à toi. 

Jusqu’à preuve du contraire…

 

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