"Passeport", d'Alexis Michalik
Passeport, aux éditions Albin Michel, est la nouvelle pièce du comédien, réalisateur, auteur et metteur en scène de théâtre, Alexis Michalik, récompensé de nombreuses fois.
Après des thèmes de société comme la prison avec la pièce Intramuros ou la procréation médicalement assistée dans Une histoire d'amour, Alexis Michalik s'attaque, dans sa nouvelle pièce Passeport, au sujet de l'identité et de l'immigration.
L'histoire
Passeport démarre dans le camp de réfugiés situé près de Calais, avant son démantèlement et où, à terre, gît un homme grièvement blessé, inconscient. Soigné à l'hôpital, il ressort sur ses deux jambes mais amnésique. Seuls indices : les papiers trouvés sur lui. Il s’appelle Issa et il parle quelques mots de français.
De retour au camp, il fait la connaissance d’Arun, puis d’Ali qui était Professeur d’anglais en Syrie. Le trio de réfugiés devient inséparable, se mobilise pour obtenir des titres de séjour et essaie de construire une nouvelle vie.
Parallèlement à cette histoire, Lucas vient d'arriver au camp. Du bon côté du camp, si l’on peut dire, puisqu’il est gendarme. On apprend qu’il est d’origine comorienne et qu’il a été adopté. C’est un jeune homme très sensible qui se retrouve dans la "Jungle" de Calais, au contact des réfugiés qu’il faut empêcher de passer en Angleterre. Il vient de rencontrer Jeanne, une journaliste qui s’intéresse au camp...
Alexis Michalik parvient à nous embarquer
C'est une histoire de destins croisés, pleine d'émotion et, heureusement parfois aussi, avec du sourire au cœur de tant de difficultés, sans oublier une série de rebondissements.
Et d’ailleurs, ne serait-ce pas cela "la recette Michalik" : raconter des histoires qui le touchent et qui nous touchent ? Effectivement, il faut laisser s’opérer la magie Michalilk, on est pris par cette histoire engagée et par le destin de ces héros, comme l'auteur le précise lui-même :
"La porte d'entrée de toute histoire, pour moi, c'est l'empathie. À partir du moment où on a de l'empathie sur des personnages et qu'on commence à se mettre dans leurs pompes en se demandant 'comment je ferais, moi, à leur place ?' alors c’est gagné ! C'est le début de l'ouverture, de la tolérance, de la compréhension et c'est la fin de la peur de l'étranger. Or la peur de l'étranger, c'est la xénophobie et le racisme."
Alexis Michalikà franceinfo
Souhaitons à Passeport et à Alexis Michalik un double passeport, justement : celui du succès pour le livre et pour la pièce qui démarre à Paris cette semaine, au Théâtre de la Renaissance, c'est à partir du 26 janvier (du mardi au samedi à 21h, le samedi à16h30 et le dimanche à 17h).
L’intégralité de l'entretien avec Alexis Michalik est à retrouver en haut de cette page Livres et jeunesse.
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