La Norvège, pays des fjords, du cabillaud et des hydrocarbures…
La Norvège est le plus gros producteur de gaz et de pétrole de l'Europe de l'Ouest. Pays membre de l’Espace économique européen, la Norvège n’est jamais devenue un état membre de l’UE, même si elle doit appliquer dans son droit national, toutes les décisions de l’Union européenne.
Grâce à son pétrole, la Norvège possède le plus gros fonds souverain au monde, 1.000 milliards de dollars, soit les bénéfices de sa production d’hydrocarbures de pétrole et de gaz. Plus gros producteur d'hydrocarbures de l’Europe de l’Ouest, le pétrole et le gaz naturel enrichissent ce fonds souverain, véritable bas de laine pour le pays et l’État, qui peut s'en servir pour le financement de son budget.
Avec le pétrole, le gaz et la pêche, la Norvège bénéficie d’un PIB exceptionnel qui favorise l’ensemble de la société norvégienne, il est dit d’ailleurs que le contribuable norvégien possède en banque, l’équivalent d’une année de salaire. Ce pays, fournisseur de gaz, possède certains gisements qui ne sont pas encore exploités, la France et les Pays-Bas sont parmi les clients de la Norvège.
L’un des principaux fournisseurs de pétrole et de gaz de l’Union européenne
la Norvège est, au niveau mondial, le 7e producteur et le 2e exportateur mondial de gaz naturel et le 14e producteur de pétrole. Le fonds souverain norvégien a gagné environ 158 milliards d'euros en 2020, soit un rendement de 14,5%, a annoncé fin janvier 2022 la Banque de Norvège.
Ce pays a affiché une croissance de 4,2% l'an dernier, hors hydrocarbures, et son PIB global, qui inclut les hydrocarbures et le transport maritime, a progressé de 3,9% en 2021. L’État norvégien peut utiliser 3% de la valeur des fonds, chaque année, pour financer son budget. Ainsi le niveau de vie norvégien est l'un des plus élevés en Europe.
Covid, Union européenne et Russie
La Norvège a levé samedi 12 février ses dernières restrictions anti-Covid, en supprimant les consignes de distanciation sociale, port du masque, aucun test ni vaccin ne sont plus requis pour se rendre en Norvège.
Ce pays est membre de l’Espace économique européen, mais n’est jamais devenu un état membre de l’UE, même s’il doit appliquer dans son droit national toutes décisions de l’Union européenne. Toutefois par deux fois, les électeurs norvégiens ont refusé par voie référendaire, l’entrée de leur pays dans l’Union européenne. Enfin, la Norvège possède une forte influence européenne dans le domaine des zones de pêche, tout comme l’Islande aussi, membre de l’Espace économique européen, ainsi qu’un fort poids économique concernant le secteur du cabillaud.
Quant à sa position géographique, ce pays partage une frontière avec la Russie, dont une partie proche de la base sous-marine de Mourmansk et la presqu’île de Kolima. Les relations entre les deux pays sont séculaires, la Norvège est en concurrence avec la Russie concernant les hydrocarbure. L’état actuel du continent européen, face à la crise entre la Russie et l’Ukraine, fait que la Norvège serait aussi une option quant à la fourniture de gaz et de pétrole dans l’Union européenne.
Un acteur pour la paix
Si les prix Nobel sont décernés en Suède à Stockholm, le prix Nobel de la Paix l’est à Oslo, en Norvège. Ce pays fait partie des acteurs mondiaux agissants pour la paix dans le monde, un plaideur et un facilitateur. C’est la raison pour laquelle la Norvège a reçu une délégation de talibans afghans, du 23 au 25 janvier dernier, pour des rencontres avec des diplomates norvégiens, européens, américains et des représentants de la société civile afghane.
Ces discussions ont été menées sur la situation humanitaire dramatique en Afghanistan, ainsi que sur la question des droits des femmes. La ministre des Affaires étrangères de Norvège, Anniken Huitfeldt, avait déclaré : "Nous sommes extrêmement préoccupés par la situation humanitaire grave en Afghanistan où des millions de personnes font face à un désastre humanitaire de grande ampleur".
Il faut dire que la famine menace aujourd'hui 23 millions d'Afghans, soit 55% de la population, selon l'ONU, et cette crise humanitaire requiert 4,4 milliards de dollars pour y faire face. Toutefois, face à cette démarche humanitaire, Anniken Huitfeldt avait précisé que cette action norvégienne "ne constitue pas une légitimation ou une reconnaissance des talibans". Pour l’heure, si l’action norvégienne a eu le mérite d’être faite, rien de tangible n’est apparu.
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