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Les divisions autour de la déchéance de nationalité des bi-nationaux

Lancé au lendemain des attentats de Paris, le débat sur la mise en place, en cas de terrorisme, d'une déchéance de nationalité pour les bi-nationaux s'est envenimé. Il a divisé la gauche et abouti à la sortie du gouvernement de Christiane Taubira. Une actualité suivie et commentée par Carole LYON de "Courrier International" et Solveig GRAM JENSEN du journal danois "Jyllands Posten".
Article rédigé par Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Photo d'illustration  © MaxPPP)

Ce qui est bien français, c'est le caractère passionné du débat politique qui s'est révélé là, comme dans d'autres discussions politiques. Dans le nord de l'Europe, on s'étonne d'ailleurs que les politiques commencent par "s'engueuler", ce qui est interprété comme un manque de contrôle de soi.

En Belgique et au Danemark comme dans 13 autres pays de l'UE, la déchéance de nationalité pour les bi-nationaux a été mise en place pour des faits graves ou de terrorisme. Chez nos voisins belges, cela s'est fait récemment : en 2015, après les attentats de Charlie et les évènements de Verviers. Un an avant au Danemark, où la possibilité d'avoir une double nationalité a été créée en 2014. Mais dans les deux cas, même s'il y a eu des discussions, il n'y a jamais eu de tels affrontements et divisions.

Après le départ de Christiane Taubira qui était très opposée à cette mesure, le climat devrait s'apaiser. Le texte de loi constitutionnelle proposé au vote de l'Assemblée nationale parle de déchéance pour "Toute atteinte grave à la Nation" et ne mentionne plus la bi-nationalité. Celle-ci ne serait inscrite qu'après dans les lois d'application.

Le texte sera soumis au vote le 5 février, avant de passer par le Sénat puis par la réunion du Congrès à Versailles pour une modification de la Constitution.  

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