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Micro européen. Brexit : les Britanniques divisés en deux camps qui ne se parlent plus

Le 17 octobre, un sommet européen sur le Brexit réunira les 27 pays partenaires du Royaume-Uni dans l'UE. Ils entendront d'abord Theresa May, la première ministre britannique, sur les négociations pour la sortie de son pays puis définiront leur position.

Article rédigé par franceinfo, Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Manifestation de chiens et de leurs maîtres devant le 10 Downing Street à Londres contre le Brexit, le 7 octobre 2018. (TOLGA AKMEN / AFP)

Les négociations sur le Brexit entamées en juin 2017 doivent aboutir cet automne à un accord sur le retrait en lui-même et des orientations sur la future relation entre le Royaume-Uni et l'UE. Le 17 octobre prochain, un sommet européen sur le Brexit réunira les 27 pays partenaires du Royaume-Uni dans l'UE. Explications d'Adam Sage, correspondant à Paris du Times.

Comment la population britannique vit-elle tout cela ?

Selon Adam Sage, le pays est "divisé, inquiet et le débat politique est devenu violent." Le sujet rejaillit même sur les familles où l'on évite d'en parler sinon "ça finit en larmes". L'inquiétude vient d'une question : quel sera le lien futur entre le Royaume-Uni et les états membres de l'Union européenne ? En attendant, poursuit Adam Sage, "des scénarios noirs circulent". La crainte de camions en attente des deux côtés de la Manche, la peur de ne plus être approvisionné en médicaments.

Les Britanniques s'inquiètent de ce qui va se passer juste après le retrait du 29 mars 2019. Il s'agit de cette période de transition pendant laquelle le Royaume-Uni ne sera plus membre de l'UE mais continuera à financer son budget, et à respecter ses règles commerciales. Cette période durera jusqu'au 31 décembre 2020. Mais là encore il y a deux groupes, les anti-Brexit ont plus peur que les pro-Brexit.

Que reste-t-il à faire ?

D'abord, se mettre d'accord sur la frontière irlandaise. Le but est d'éviter de mettre une frontière entre l'Irlande du Nord (qui fait partie du Royaume-Uni) et la république d'Irlande du Sud. Sur l'île, la liberté de circulation des marchandises est telle, qu'au nord et au sud, on redoute une gêne et un ralentissement économique.

Pourtant, il faudra bien contrôler les marchandises arrivant du continent et d'une Grande-Bretagne qui ne sera plus dans le marché unique. Sans frontières entre les deux Irlande où serait le contrôle ? C'est la question épineuse du moment et elle suscite de vifs débats à Londres.

Un accord avec les Européens pourrait se dessiner la semaine prochaine

Mais on prévoit une finalisation lors d'un sommet extraordinaire, le 18 novembre. Lorsque les modalités du retrait du 29 mars seront réglées, il faudra alors s'attaquer à l'autre négociation : la future relation UE-Royaume-Uni.   

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