Des écarts de prix importants sur les factures d'eau
Le marché de l'eau est en pleine évolution, et de plus en
plus d'élus locaux renégocient les prix à la baisse. Ce changement met encore
plus en avant le grand écart des prix entre les villes : 318 € par an à
Avignon et 322 € à Besançon, mais 519 € au Havre et 561 € à Béziers, pour une
même consommation d'eau de 120 m3
(la référence officielle pour un ménage), explique Elisabeth Chesnais, qui a enquêté pour Que Choisir.
Que Choisir a comparé les tarifs dans toutes les communes de
plus de 60.000 habitants et les résultats sont parlants. La part eau potable est
facturée 45 centimes à Antibes, 1,03 € à Aix-en-Provence, mais 1,82 € à Marseille et 2,53 € à Béziers, des
écarts faramineux. Les différences sont tout aussi importantes sur l'assainissement
: 97 centimes à Cannes, 98 centimes à Strasbourg, 1 € à Limoges et Lyon mais, à l'autre extrême, 2,05 € à Orléans et
2,26 € à Saint-Nazaire.
Les baisses de prix sont très importantes, en moyenne de 30
à 40 %, parfois plus. Veolia et Suez ont cassé les prix dans deux ou trois
communes, et les élus exigent de fortes baisses et la concurrence est devenue
plus forte. De plus, la Saur, et la Nantaise des eaux qui a été rachetée par le
distributeur allemand Gelsenwasser et s'implante de plus en plus dans les
villes moyennes. Il ne faut pas non plus négliger la menace du passage en régie
qui plane plus que jamais.
Négocier le prix de l'eau relève désormais de l'évidence. "Quasiment toutes les remises en concurrence font baisser le prix de l'eau, constate
Jean-Raphaël Bert, consultant spécialiste des contrats eau et assainissement pour
le compte des collectivités ", interrogé par Que Choisir.
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