L'orpaillage en Colombie, socialement et environnementalement responsable
L'idée est de produire produire l’or de manière socialement et environnementalement responsable, en s’appuyant sur une tradition d’orpaillage pluriséculaire.
Sébastien Daycard-Heid est journaliste indépendant. Il publie une enquête dans Marie Claire une enquête intitulée "A la poursuite de l'or vert ". Il s'est intéressé à cette nouvelle forme de commerce équitable.
L'idée de ce reportage est venu du collectif Argos, auquel participe Sébastien Daycard-Heid. Depuis quatre ans, le collectif travaille sur les petits mineurs, chercheurs d’or, creuseurs, orpailleurs, pirates miniers. Un monde plutôt violent où règne le chacun pour soi, car après chaque ruée surviennent des conflits, qui en général se soldent par d’autres destructions sociales et environnementales. A 1800 dollars l’once, l’or crée bien des vocations chez les personnes les plus pauvres, mais aussi des pollutions au mercure, des guérillas, des déplacements de population. Aujourd’hui, 100 millions de personnes travaillent de cette façon, la plupart du temps illégalement, et produisent 20% de l’or que nous consommons.
En Colombie, mais aussi dans toute l'Amérique du Sud, un mouvement coopératif émerge pour apporter des solutions.
Adossée à l’agriculture, les mines artisanales peuvent durer un siècle. Ce mode de vie est durable avant l’heure. C’est une fable du développement au moment où des creuseurs s’accaparent les terres. Car l'exploitation intensive et illégale conduit à un appauvrissement général. Après leur départ, les terres ne valent plus rien. C’est une ouverture sur le commerce équitable comme moyen de défense de leurs terres, et permet de donner de meilleures conditions de vie aux femmes, qui sont très nombreuses à pratiquer cette activité.
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