Les activités extra-scolaires : un choix pas si anodin
Une activité extra-scolaire doit avant tout être attirante, permettre d'apprendre quelque chose de nouveau et en tirer du plaisir. Mais
il faut savoir rester modeste. Louise, élève en seconde
vient de s'inscrire dans un cours de danse, alors qu'elle n'est ni souple, ni
bonne en gym. Mais, explique-t-elle, cela lui fait du bien, et même si elle a du
mal, et des courbatures, elle
progresse, et c'est le principal.
Certaines activités comme
la danse, le théâtre, peuvent apporter une véritable aisance qui servira pour les oraux, les exposés, et plus généralement dans la vie
professionnelle. Par exemple, Gwendal,
élève de terminale ES à Paris, se rend trois fois par semaine à l' AICOM, une école de comédie musicale
parisienne. Il explique : "Le fait de prendre des cours de chant, de
théâtre, de danse, m'a beaucoup aidé
pour le bac de Français, à l'oral, j'ai bien vu que j'avais une meilleure
diction, une meilleure maîtrise de mes mouvements que d'autres
candidats" .
Une étude commandée par l'Institut Montaigne révèle que le fait
de s'inscrire à un orchestre permettait d'améliorer sensiblement ses résultats scolaires. Selon cette étude,
la participation à un orchestre augmente l'ambition des élèves, la confiance
envers l'école et les notes bien sûr.
Pour développer sons sens tactique et son esprit d'équipe,
rien de mieux que le rugby, le foot. Le tennis, la boxe, le karaté, le judo développent plus l'esprit de compétition, la confiance en soi, un
tempérament de battant.
Certains préfèrent s'engager dans des associations. Carole, élève de seconde à Pont-Ste-Maxence (Oise), fait partie de
l'association LSF (langue des signes), et a accompagné cette année des sourds
lors de sorties hebdomadaires. Devenir bénévole dans une association permet
d'apprendre le respect, l'entraide, et le sens des responsabilités.
Consultez
le site jeune & bénévole qui vous donnera la liste des associations à la recherche de jeunes prêts à retrousser leurs manches (à
partir de 16 ans).
Le scoutisme est aussi un bon moyen d'apprend le
sens des responsabilités. Joseph, 22 ans, a commencé le scoutisme à 8 ans et est
devenu chef à 17 ans. Il
explique que ça lui a appris une foule de chose : "être
débrouillard, partager la vie avec
d'autres, gérer un budget, parler en
public, à gérer les imprévus ainsi que les relations avec les adultes" . Environ
140.000 jeunes sont membres de l'un
des neuf mouvements scouts (religieux
ou laïques) reconnus par le Ministère de la jeunesse et des sports.
Dernièrement, il y a vraiment eu une inflation des activités
extra-scolaires sensées contribuer à bâtir un CV parfait : capitaine de l'équipe de rugby, président du
BDE (bureau des élèves), président de l'association d'œnologie, président du
club de moto... Un conseil, faites ces
activités d'abord parce qu'elles vous plaisent !!
Carl Honoré, écrivait
dans l'excellent "Laissez
les enfants tranquilles" paru chez Marabout, que "même Harvard
conseillait désormais à ses étudiants à se consacrer à des sujets qui les
passionnent, et non pour contribuer à bâtir un CV parfait." Il cite
l'ancien doyen des études qui écrit : "Vous aurez une vie plus équilibrée si
vous vous adonnez à quelques activités
par plaisir plutôt que d'essayer d'y jouer un rôle de premier plan en pensant
que ça vous permettra de sortir du lot quand vous chercherez du travail." Carl
Honoré a résumé cette pensée par : Getting more, doing less ! (en avoir plus, en
en faisant moins).
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