Mômes trotteurs. Escapade à Bayonne en mode "basket-queue de cheval"
Durant l’Antiquité, les Romains installèrent un camp de garnison à Bayonne. Et c’est au Xème siècle que la cité prend définitivement le nom de "Bayonna".
En basque ou en français, nous voilà à bonne école avec Emma et Clémence ! En mode basket-queue de cheval, nos deux guides de 10 ans nous emmènent d’abord flâner dans le cœur historique de Bayonne. "On se balade dans la ville, les gens sont très sympas, on peut aller boire un petit coup. Y a de la charcuterie sur la rue d’Espagne."
La charcuterie Aubard, une institution
Et rue Poissonnerie, les filles nous font découvrir la charcuterie Aubard, une institution. "Le kintoa, le bayonne ou le jambon blanc, tout est très bon ici, car c'est bien fait. Bien fait maison !"
Avant de repartir, petit coup d’œil dans le musée de la boutique pour voir en photo le kintoa, le fameux cochon basque."Y a beaucoup de poils sur les cochons ! Et celui-là j’aime bien sa tête parce que le reste du corps est rose et sa tête elle, est noire."
"À la foire au jambon, on se met dans ce petit parc pour bien animer, là y a des danses. C’est des bons moments." Au printemps, la foire au jambon se fête au milieu des palmiers du joli jardin, où se trouve la porte fortifiée de la Poterne, vestige des remparts Vauban. "C’est très vieux donc je ne vois pas comment ça peut tenir aussi longtemps ce mur, c’est fort." Les murs aussi ont bien vécu dans la rue Gosse. "C’est peu habité mais c’est joli. Y a des ruelles penchées où elles tournent des fois, ça fait l’impression qu’elles tombent sur nous. On se croirait dans un village en fait, du coup c’est mignon."
Depuis 2011, Bayonne est classée ville d’Art et d’Histoire
Au fait, que signifie son nom ? "Baiona, bonne rivière en basque. Et il y en a deux rivières chez nous, y a l’Adour et la Nive." Et tout le long, "y a des maisons rouges et blanches, et blanches et vertes." Et surprise ! "Y a des colombages, ça colore la ville un peu."
À quelques pavés de là, la cathédrale romaine Sainte-Marie. "Dans la cathédrale de Bayonne qui est très bien faite d’ailleurs, y a beaucoup de murs qui sont arrondis et décorés. Et aussi dans la cathédrale, il y a de jolis chants. Ma belle-mamie chante ici", confie Clémence. Le cloître de la cathédrale est même l’un des plus grands de France ! "Y a des feuilles pour décorer les poteaux, on dirait des petites pâquerettes sculptées. Y a beaucoup de pelouses."
Puis on déambule dans le quartier du Petit Bayonne
"Y a des ruelles, l’église Saint-André." Et ça fourmille de bars bien connus des fêtards ! Et hop ! D’un bond, nous rejoignons le Trinquet Saint-André, où l’on joue à la pelote basque. "On est assis sur des bancs, on regarde derrière un grillage. Parce que si la balle arrive sur nous tu peux avoir une grosse bosse." Deux garçonnets envoient la pelote après un rebond ou à la volée contre un mur à l’aide d’une raquette en bois, la Pala. "Pourquoi vous jouez pas à main nue ?" interroge Emma. "Parce qu'avec la Pala ça fait moins mal', lui répond le joueur en culotte courte.
Les traditionnelles espadrilles exposées dans le musée basque de Bayonne datent de la fin du XVIIIe siècle. "Et aux fêtes de Bayonne, on en porte beaucoup et aux danses basques aussi. On est avec des petites jupes blanches, un uniforme rouge et des espadrilles. En fait, c’est surtout une danse des pieds, on les croise, on les tourne, c’est marrant."
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