Mômes trotteurs. "Venez à Joigny c’est beau, y a plein de choses à découvrir et vous allez vous amuser !"
Les mômes trotteurs du jour, Alice et Mathys nous invitent à découvrir Joigny, la cité bourguignonne vit pour un mois au rythme du festival "Polar, pôle art".
La ville de Joigny est très joueuse si l’on en croit nos deux guides, Alice 9 ans et Mathys 11 ans. Preuve, la cité bourguignonne lance aujourd’hui "Polar, pôle art". Jusqu’au 20 octobre, c’est l’occasion de découvrir une exposition autour des romans noirs et de participer à un cadavre exquis, un jeu d’écriture collectif sur le thème "noirs soupçons dans la ville".
Un décor naturel de polar
Il faut dire qu’avec ses passages étroits et ses toits très rapprochés qui font le régal des matous, Joigny se prête parfaitement au décor d’un polar. "À Rome au Colisée, y en a aussi beaucoup des chats", souligne Mathys. "Y en a de toutes les couleurs et ils sont heureux parce qu’ils se baladent et reviennent facilement dans leurs maisons", ajoute Alice.
Autant de chats perchés ne pouvaient que plaire au conteur Marcel Aymé. "Marcel Aymé est né à Joigny, et on peut voir la maison où il a vécu", précise Mathys. Avis aux enquêteurs, elle est tout en briques avec des volets verts et se trouve rue Jacques d’Auxerre.
Chez Prunelle, l’alcôve secrète du bien-être à Joigny
"Bonjour ma poulette !" lance Prunelle à Alice, qui vient souvent prendre son goûter ici. Dans cette joyeuse maison du XVIIIe, on vient faire du yoga, suivre un atelier cuisine ou prendre un chocolat chaud au coin du feu l’hiver. "On peut manger dans le jardin de Prunelle, y a des chaises longues. On est comme à la maison", sourit Alice.
Voilà 15 ans que Prunelle vit à Joigny. "C’est une ville qui a beaucoup souffert, comme d’autres, ce n’est pas la ‘’Petite Maison dans la Prairie’’, mais ça y est, depuis quelques années c’est en train de bien bouger !", s’enthousiasme la très sympathique maîtresse des lieux.
Et ne dites surtout pas à Alice et Mathys qu’il n’y a pas un chat dans la rue Gabriel Cortel ! C’est la principale rue commerçante du quartier historique. Une librairie s’apprête à ouvrir et les boutiques d’art y fleurissent. Alice nous montre une peluche fait main avec boutons et rayures signée par la Fée dans cabane. C’est l’une des créatrices de l’App’Art, une nouvelle boutique d’artisanat très tendance, qui vend bijoux et vêtements en matériaux recyclés et des poteries car Joigny est une terre d’argile.
Tout près, Alice et Mathys nous font découvrir Le Diable et sa grand-mère. Bienvenue chez Dominique Breney, cette peintre plasticienne travaille les matériaux recyclés pour en faire des bijoux, des sculptures et des meubles restructurés, comme cette chaise avec des pieds en tronc d’arbre. "Et en plus, grâce à la récup’ on pollue moins", soulève Alice.
Dans la rue Cortel, il y a un autre endroit à la mode : Bis Repetita. Cette librairie salon de thé est spécialiste de la BD franco-belge.
Ville d’art et d’histoire Joigny possède 19 monuments historiques
Notamment la maison dite du Pilori avec ses têtes de sangliers sculptées. Cette remarquable bâtisse en pan de bois a été construite après l’incendie de Joigny en 1530. "En 1530, quand le tiers de la ville a brûlé, le comte de Joigny qui possédait des forêts a donné du bois aux habitants pour qu’ils reconstruisent leur ville", détaille Mathys.
Sur la colline de Joigny, on peut flâner dans le charmant quartier Saint-André avec ses maisons en briques XVIIIe et l’église Saint-Jean. "Le plafond est particulièrement joli, c’est une voûte de la Renaissance", explique Mathys. Celui-ci s’est déjà hissé jusqu’à la terrasse du château Renaissance en face. De là, on profite d’une vue exceptionnelle sur Joigny et les vignes autour.
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