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Facebook accusé de plagiat par des développeurs français

Facebook a-t-il volé une idée française ? Deux jeunes entrepreneurs accusent le réseau social d’avoir plagié une application qu’ils étaient en train de préparer.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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L’objet du délit s’appelle Rooms. C’est une nouvelle application mobile que vient de lancer le géant Facebook. Comme son nom l’indique, Rooms est un système de salons de discussion. En fait, il s’agit de remettre au goût du jour les fameux forums, qui ont un peu disparu d’Internet, en tablant cette fois sur les mobiles et sur la confidentialité. Les espaces de discussion de Rooms permettent de discuter en toute discrétion. Aucun lien direct avec Facebook. N’empêche, l’appli émane bien de la firme de Mark Zuckerberg.

Sauf que des petits frenchies l’avaient déjà inventé avant…

En tout cas, c’est ce qu’ils disent. Ils s’appellent Frank-David Cohen et Damien Rottemberg. Ils ont lancé le 18 septembre, soit, un mois avant Facebook une application iPhone et iPad qui s’appelle Room (au singulier, contrairement au Rooms de Facebook). En dehors du nom quasiment identique, les deux applis se ressemblent. L’appli des deux Français permet de créer une salle de discussion (chatroom) où les membres peuvent partager textes, photos et vidéos de manière privée. Il faut être invité. Les deux créateurs affirment avoir travaillé pendant huit mois sur ce projet avant de fonder spécialement une entreprise et déposé le nom “Room”. Interrogés par le site 01net, ils déclarent qu’une fuite a pu avoir lieu des investisseurs financiers qu’ils ont rencontrés pour faire une levée de fonds. 

Maintenant, que vont-ils faire ?

Ils sont très remontés. Ils se disent persuadés que Facebook les a copiés. Ils seraient en train de se préparer à porter plainte. De son côté, le réseau social reconnaît que les noms Room et Rooms se ressemblent mais assure que ce ne sont pas les mêmes applis. Celle de Facebook fonctionne sans invitation. L’idée daterait du début de cette année. La similitude ne serait qu’une coïncidence.

Il sera sans doute difficile de savoir avec précision qui dit vrai. Cela dit, des applications mobiles identiques ne se font pas forcément de l’ombre. Paradoxalement, la duplication, et l’affaire qui l’entoure désormais, constituent surtout une bonne publicité réciproque. 

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