Google veut devenir un "super" opérateur mobile

Dans quelques mois, dans certaines villes américaines, on pourra prendre un forfait mobile chez… Google. L’insatiable californien n’en finit pas de tisser sa toile et il veut maintenant marcher sur les plates-bandes des opérateurs mobiles. Enfin presque… Car, le système que va mettre en place Google est en effet très nouveau : il va s’appuyer sur plusieurs opérateurs existant pour devenir ce que l’on pourrait qualifier de « méta opérateur ».

Basculement automatique

Pour bien comprendre, voyons ce qui existe en France. On sait qu’il existe des opérateurs dits « virtuels ». Par exemple, si l’on s’abonne chez Virgin Mobile, on utilise en fait, sans le savoir, le réseau de SFR. 

En ce qui concerne Google, celui-ci a passé des accords avec deux opérateurs américains, Sprint et T-Mobile. Il va donc devenir opérateur virtuel mais là où c’est « révolutionnaire » sur le plan technique et commercial c’est que le client passera automatiquement d’un réseau à l’autre en fonction de la qualité de réception afin de bénéficier toujours de la meilleure connexion possible. Ce sera transparent, l’abonné ne s’en rendra pas compte.

Est-ce que cela peut arriver en France ?

Non. En tout cas, pas tout de suite… D’abord, parce qu’en France, rappelons-le, on a de biens meilleurs réseaux mobiles qu’aux Etats-Unis et aussi bien moins chers. Donc, ce ne serait pas forcément pertinent. Ensuite, parce que cela ne plairait pas forcément aux opérateurs d’être rabaissés au rang de simples fournisseurs de tuyaux, en tirant encore plus les prix vers le bas.

Cependant, sait-on jamais…

C’est peut-être quand même une idée à creuser. La mutualisation des réseaux éviterait peut-être que l’on se retrouve dans certaines régions de France avec un opérateur qui passe très bien et un autre qui est inaccessible. La connexion permanente à Internet passe peut-être par ce genre d’initiative.

Voilà pourquoi, le fait que Google devienne un opérateur mobile pourrait bien bouleverser le paysage des télécoms dans les années à venir.