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Le cyberharcèlement, ce fléau qui augmente avec le confinement

Terrible phénomène, le harcèlement en ligne a tendance à augmenter, notamment chez les jeunes.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Campagne contre le cyberharcelement dans un collège de l'Oise.  (JULIEN BARBARE / MAXPPP)

Le phénomène avait déjà été constaté lors du premier confinement. Le cyberharcèlement augmente avec l’interdiction de sortir de chez soi. Chez certains, c’est pathologique, explique Baptiste Robert, de l'entreprise de veille Predicta Lab. "Certains se connectent chaque soir, entre 18h et minuit, spécialement pour insulter les uns et les autres sur internet", dit-il à franceinfo

Le phénomène du cyberharcèlement, encouragé par l'effet de meute, touche particulièrement les jeunes, qui se replient encore plus sur les réseaux sociaux pendant le confinement. L’association e-enfance constate 26% de hausse par rapport à septembre 2019. Selon une étude de l’Institut Montaigne et l’association Axa Prévention, 63% des jeunes disent avoir été victimes au moins une fois de cyberharcèlement. Seuls 9% des parents pensent que leur enfant est concerné.

Application de protection et permis internet

Contre ce fléau, les initiatives se multiplient. La plateforme NetEcoute.fr recueille les signalements et donne des conseils aux parents et aux enfants. Facebook a créé un groupe baptisé le club des parents connectés, pour accompagner les parents grâce à des conseils d’experts, notamment en vidéo. On peut mentionner également le site En ligne et en sécurité, qui traite de toute la problématique de la sécurité sur internet pour la famille.

Il existe des applications pour protéger les enfants, comme l’application Bodyguard, disponible sur iPhone et sur Android, qui se veut un véritable bouclier contre le cyberharcèlement. Cette application parvient à détecter en temps réel les commentaires haineux sur les réseaux sociaux pour les bloquer aux yeux des utilisateurs. L’application BodyGuard a été utilisée notamment par le jeune chanteur Bilal Hassani, victime de cyberharcèlement à grande échelle l’an dernier.

Enfin, le gouvernement réfléchit à de nouvelles dispositions, notamment dans le cadre de la future Loi Avia II. Il est question d’un permis internet, une sorte de guide de bonne conduite qui serait dispensé à l’école. Il faut savoir que des initiatives privées de ce genre existent déjà, il serait donc question de les généraliser.

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