Le smartphone souple n’est pas pour tout de suite
Enroulable autour d’un stylo
La petite entreprise britannique FlexEnable, créée par des anciens de l’université de Cambridge, a mis au point un écran souple que l’on peut tordre comme une feuille de papier. Leur prouesse : avoir réussi à intégrer des transistors par milliers sur du plastique.
FelxEnable présente, notamment, une sorte de bracelet-écran LCD. Ce prototype assez volumineux offre un rayon de courbure de 4 cm. Selon ces chercheurs, avec la technologie OLED, il est possible de fabriquer un écran ayant un rayon de 2 mm, c'est-à-dire que l’on peut enrouler autour d’un stylo !
Rêvons un peu... #Ecransouple @flexenable #MWC16 pic.twitter.com/GoQMCZKKoj
— Jérôme Colombain (@JeromeColombain) February 23, 2016
Nombreux problèmes techniques
Les écrans souples, l’industrie y travaille depuis des années. Les Samsung ou LG investissent des centaines de millions de dollars dans la recherche. Mais pour l’instant, à part quelques prototypes présentés parfois sur les salons spécialisés, cela reste très secret. Aucun produit fini.
Le silicium utilisé pour fabriquer les circuits ne peut pas se plier, il se casse. Le rendre flexible reviendrait très cher et ne permettrait donc pas de fabriquer des produits grand public. L’intérêt d’une technologie plastique, comme celle de FlexEnable, est de pouvoir créer des écrans souples au prix des écrans rigides actuels.
Avant de pouvoir créer des smartphone souples, il faudra aussi résoudre un autre défi technologique : fabriquer des batteries souples. On parle beaucoup d’un composant d’avenir : le graphène, une matière pourrait remplacer le silicium.
Un bouleversement économique
Passer aux écrans souples serait comme passer de la voiture à essence à la voiture électrique. L’usage de nouvelles matières premières impliquerait une modification des chaînes d’approvisionnement c'est-à-dire un bouleversement de l’industrie avec, sans doute, des intérêts géopolitiques non-négligeables.
Economiquement, les constructeurs ont sans doute intérêt à nous vendre pendant encore pas mal d’années des smartphones rigides (qui, en plus, se cassent et donc on en rachète d’autres) car cela rapporte beaucoup d’argent. Pour le smartphone qui se roule dans la poche, on verra plus tard…
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