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Les biens numériques culturels ne vous appartiennent pas. Mais ça pourrait changer...

Le secteur des biens culturels dématérialisés pourrait bien connaître une révolution dans les mois à venir avec l'apparition d'un marché de l'occasion.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le site marchand Amazon a en effet déposé et obtenu un brevet aux
Etats-Unis, brevet qui permettrait aux consommateurs de revendre leurs fichiers
musicaux ou leurs livres numériques d'occasion. Une idée à laquelle s'opposent
fermement les ayants-droit. Alors pour bien comprendre, il faut savoir
qu'aujourd'hui si vous achetez des biens culturels numériques sur iTunes, Amazon
et autres, ces biens ne vous appartiennent pas . Vous avez ce qu'on appelle un
droit de jouissance comme un locataire d'appartement, mais le fichier ne vous
appartient en rien. Exemple, vous achetez un livre sur Amazon mais si de son
côté il perd les droits de diffusion, le site peut tout à fait supprimer votre
livre de votre catalogue d'achat sans préavis. Quid du droit de propriété. Vous
ne pouvez ni le prêter, ni le donner et pourtant, vous l'avez bel et bien
acheté. Récemment, des tribunaux ont remis en question ce système. La Cour de
justice de l'Union européenne a par exemple rendu un jugement dans lequel elle
a affirmé clairement qu'il devait être possible de revendre un logiciel qu'on a
acheté.

Amazon pour l'instant n'en est qu'au stade du brevet, un système qui
permettrait la revente de livres électroniques, fichiers audio, vidéos, ou
encore logiciels et jeux dématérialisés. Mais rien ne dit que le site marchand
proposera cet hôtel des ventes de seconde main à ses clients. Si tel était le
cas, il pourrait bien ouvrir la porte à la généralisation de la revente de
contenus numériques d'occasion.


Sur Internet, la chasse aux avis " bidons " est désormais lancée.

Choisir un hôtel, un restaurant, de l'électroménager ou le dernier joujou high
tech, on ne peut plus se passer des avis de consommateurs. Selon une étude
Médiamétrie, 77 % des internautes en tiendraient compte dans leur acte d'achat .
Problème, leur fiabilité est souvent mise en cause. La Direction générale de la
concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes constate la
montée en puissance des avis bidonnés. Des sociétés peu scrupuleuses vendent même
des packs de faux avis flatteurs. Alors pour garantir le sérieux de ces
commentaires, un label est en cours d'élaboration et devrait sortir en avril.
Label qui devrait certifier au consommateur que les avis ont été collectés,
modérés et diffusés "selon une procédure précise". Par exemple, plus
d'anonymat, on devra prouver en cas de contrôle qu'on a effectivement consommé
le bien commenté.

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