Les grands défis technologiques de demain : marcher à nouveau sur la Lune
Marcher à nouveau sur la Lune, ce n’est plus une question de puissance informatique. En juillet 1969, l’ordinateur de bord embarqué sur les missions Apollo pesait 32 kilos et avait 10 ans d’avance sur l’industrie avec sa fréquence de 0,043 MHz. Aujourd’hui, n’importe quel smartphone est – au moins – 100.000 fois plus puissant. Il faut dire qu’en 1969, le microprocesseur n’a pas encore été inventé, il le sera deux ans plus tard. L’Apollo Guidance Computer représentait pourtant une première mondiale puisqu’avant lui, aucun appareil ne reposait sur des circuits intégrés à base de silicium.
L’Inde alunit au pôle Sud
La puissance informatique nécessaire pour aller sur la Lune n’est donc plus le monopole des Américains ou des Russes. Pour autant, la seule puissance informatique ne suffit pas comme le montrent les tentatives d’alunissage qui se sont multipliées, ces derniers mois. On l’a encore vu, ce mercredi, avec le succès historique de la mission indienne Chandrayaan-3 : l’Inde qui est devenu le quatrième État à se poser sur la Lune - après l’URSS à l’époque, les États-Unis et la Chine - et le tout premier à réussir un alunissage au pôle Sud de la Lune. Un territoire encore inexploré.
Quatre jours plus tôt à peine, la Russie avait essuyé un échec avec le crash de sa mission Luna-25 également au pôle Sud : elle devait marquer le retour de la Russie sur la Lune après presque 50 ans. Et fin avril, le Japon avait aussi annoncé l’échec de sa première mission privée sur la Lune. Une mission, là encore, inhabitée.
Artemis III : remarcher sur la Lune
L’objectif, c’est pourtant toujours de revoir un humain sur la Lune ! On pense bien sûr à Artemis, le programme de la NASA dont l’objectif est la région du pôle Sud de la Lune, puis Mars. Après le succès, fin 2022, de la mission inhabitée Artemis I, quatre membres d’équipage doivent décoller en novembre 2024 avec Artemis II pour un voyage de dix jours autour de la Lune sans s’y poser. Ce serait une première depuis 1972 et la dernière étape avant Artemis III, en décembre 2025 : le début d’une présence humaine de longue durée dans un camp de base, avec peut-être Thomas Pesquet.
La NASA veut absolument retourner sur la Lune avant que les Chinois n’y parviennent. La Chine fêtera, en décembre, les dix ans de son premier alunissage et travaille avec la Russie à un projet de base lunaire concurrent d’Artemis. Bref, s'engage une course contre la montre aux enjeux technologiques, scientifiques et géopolitiques.
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