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Nouveau monde. Google abandonne son projet de ballons internet

Le géant américain met fin à son activité Loon, visant à connecter le monde entier à internet à l’aide de ballons atmosphériques.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Maquette d'un ballon du projet Loon par Google présenté à Canterbury (Nouvelle-Zélande). Photo d'illustration. (MARTY MELVILLE / AFP)

C’était un projet ambitieux de la "division X" de Google (ou plutôt du groupe Alphabet). Des ballons gonflés à l'hélium, de la taille d'un terrain de tennis, lâchés dans la stratosphère, pour servir de relais et apporter une connexion internet aux territoires éloignés ou aux zones de catastrophes naturelles. Le responsable du projet, Eric "Astro"Teller, vient d’annoncer dans un billet de blog que le projet allait prendre fin.

Les premiers ballons avaient été lancés en 2013. Alimentés à l'énergie solaire, ils avaient une autonomie de plusieurs mois et pouvaient couvrir une superficie de 11 000 kilomètres carrés, soit 200 fois plus que celle d’une antenne relais 4G habituelle. Par exemple, les ballons ont été utilisés après l'ouragan Maria à Puerto Rico en 2017, et après un tremblement de terre au Pérou en 2019.

Pas rentable

Techniquement, Loon était un bon projet, mais malheureusement pas assez rentable. Les ballons s’avèrent trop chers à déployer en maintenant des prix bas, explique le responsable. Une première offre commerciale a été lancée l’an dernier au Kenya, mais elle n’a pas donné les résultats escomptés, visiblement. Cela dit, Loon n’est pas complètement mort. Il a donné naissance à d’autres initiatives, comme le projet Taara, un système connexion internet par rayons lasers sur de très grandes distances.

Derrière ces initiatives se cache la grande préoccupation de quelques géants du numérique, qui est de connecter ce qu’ils appellent "le prochain milliard d’utilisateurs d’internet". Mais ce n’est pas facile. Google a également abandonné récemment un projet de drones solaires. On pourrait aussi parler du projet Internet.org de Facebook, qui patine aussi pas mal. Selon certains, comme Bill Gates, de nombreux pays en développement ont sans doute besoin d’autre chose, en priorité, que de connexions internet.

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