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Nouveau monde. Les monnaies virtuelles sont-elles mal protégées ?

Le cyberbraquage record de 430 millions d’euros d’une plateforme japonaise de crypto-monnaie pose la question de la sécurité de cette richesse numérique.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'application de "Coincheck", plateforme japonaise de cryptomonnaie sur un smartphone.  (BLOOMBERG / BLOOMBERG / GETTYIMAGES)

Ce sont 58 milliards de yens, soit environ 430 millions d’euros, qui ont été dérobés. L’attaque de la plateforme japonaise Coincheck est probablement le "crypto-braquage du siècle". Coincheck propose du nem, une crypto-monnaie originaire de Singapour. Comme le bitcoin, il s’agit d’une monnaie virtuelle s’appuyant sur la Blockchain.

Comment peut-on dérober de la crypto-monnaie ?

Pas de tunnel, pas de braqueurs en cagoule, pas d’attaque à main armée dans un cyberbraquage. Juste des ordinateurs et internet. L’attaque a eu lieu dans la nuit du 25 au 26 janvier. Des pirates se sont introduits dans les serveurs de Coincheck qui n’étaient visiblement pas assez sécurisés. L’argent virtuel se trouvait dans un portefeuille connecté à internet (hot wallet) alors qu’il aurait dû se trouver en lieu sûr, dans un disque dur hors réseau (cold wallet). Coincheck a fait amende honorable et a promis de rembourser les 260 000 clients floués. Les autorités japonaises ont décidé d’infliger des sanctions administratives et réclament plus de sécurité pour ces plateformes. Les cryptomonnaies sont fiables mais certaines plateformes d’échanges sont visiblement trop vulnérables.

Cyberbraquages à répétition

Ce n’est pas le premier vol de cybermonnaie. L’an dernier, une plateforme sud-coréenne Youbit avait été attaquée et avait dû mettre la clé sous la porte. En 2014, la société japonaise Mt. Gox a fait faillite après avoir perdu un demi-milliard de dollars en bitcoins. Plus surprenant et plus inquiétant encore, il y a quelques jours en Angleterre, un couple de Britanniques exerçant une activité de courtiers en monnaies virtuelles a été victime d'une attaque à main armée à son domicile. Les braqueurs en chair et en os les ont obligés à effectuer un virement en bitcoins à partir de leur ordinateur.  

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