Cet article date de plus de huit ans.

Peut-on pirater les notes du bac par Internet ?

C’est une très mauvaise idée et pourtant… certains lycéens pourraient être tentés de pirater les serveurs informatiques de l’Education nationale pour changer leurs notes au bac.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Les résultats du bac, consultables (et modifiables ?) sur Internet. (capture d'écran))

Des spécialistes en sécurité informatique ont répéré sur Internet d'étrangers petites annonces qui proposent de modifier les notes au baccalauréat moyennant 1 Bitcoin (enviro 600 euros). Cela se passe sur le Darknet, cette partie d’Internet accessible uniquement avec des outils informatiques qui rendent les connexions anonymes, où l’on trouve aussi bien des armes, de la drogue que de véritables mercenaires informatiques, prêts à pirater tout ce que vous voulez moyennant finance. 

Failles de sécurité

Jean-Charles Labbat, directeur de la société spécialisée en sécurité informatique Radware France, explique que "ces attaques utilisent la technique dite des injections SQL qui exploitent des failles de sécurité ". Les réseaux de certains établissements scolaires seraient "assez vulnérables"  et ce type d’attaque aurait 80% de chances de fonctionner" . De son côté, le ministère de l’Education Nationale, que nous avons contacté, se veut rassurant et affirme que le système d’information "examen et concours", c'est-à-dire l’infrastructure nationale gérant les notes du bac, est fortement protégé et qu’aucun piratage n’a été constaté à ce jour. Pour les autorités, les annonces circulant sur Internet relèvent purement et simplement de l’escroquerie. Elles visent à soutirer de l’argent à des lycéens naïfs sans aucun résultat réel à la clé.

Une réalité dans plusieurs pays

Le fait est que les attaques informatiques contre les établissements scolaires sont devenues une réalité dans certains pays commes les Etats-Unis, l'Angleterre, l'Australie ou le Japon. Le plus souvent, celles-ci émanent de jeunes qui n’y connaissent pas grand-chose mais qui téléchargent des programmes tout faits permettant de lancer des attaques. Au Japon, le mois dernier, un lycéen a mis hors service les systèmes informatiques de 400 écoles et universités.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.