Radio FM : 50 ans et puis s'en va
C’est un coup dur pour tous les fans de radio ! Il y a quelques années encore, c’était le symbole de la modernité, de la qualité sonore et du confort d’écoute sans fil… Deux petites lettres : F et M (pour Fréquence Modulée ou Modulation de Fréquence). Et bien, la FM va bientôt rejoindre au cimetière des technologies l’AM, son ancêtre, ou encore la télévision hertzienne… Le coup d’envoi de cet enterrement sera donc donné par la Norvège. A partir de janvier 2017, dans moins de deux ans, le Royaume de Norvège sera le premier pays au monde à débrancher ses émetteurs et à tirer un trait sur 50 ans d’émission de radio en FM. Inventée dans les années 40, la FM s’est généralisé dans les années 60-70. Les animateurs ont cessé d’avoir des voix nasillardes et on a pu enfin écouter de la musique sans avoir l’impression d’être branché sur un grille-pain. Cependant, les meilleures choses ont une fin.
Pourquoi cette décision ?
C’est la faute au numérique ! La FM avait remplacé l’AM car cela permettait d’avoir une meilleure qualité audio mais aujourd’hui il suffit d’écouter de la musique sur son autoradio pour comprendre que face à Spotify en streaming ou même à un bon MP3, la FM ne fait plus le poids. Surtout, la FM est limitée en termes de données associées et de services comme l’écoute en différée, etc. Il est temps de passer à autre chose. Comme la télé numérique (TNT) a remplacé la télé analogique (hertzienne), la radio doit évoluer.
En Norvège, la radio numérique est une réalité depuis 1995, avec une vingtaine de chaines qui émettent en DAB (Digital Audio Broadcasting). Alors, on peut débrancher la FM.
Et en France ?
Aïe ! C’est un sujet qui fâche. En France, la RNT a été lancée en juin 2014 dans trois villes : Paris, Marseille et Nice. Autant dire qu’on est loin du compte. Il y a très peu de postes de radio numérique dans les foyers et encore moins dans les voitures. Les acteurs du monde de la radio n’arrivent pas à se mettre d’accord. Il y a ceux qui veulent y aller mais il y a ceux qui pensent que l’avenir de la radio passe plutôt par Internet. Bref, faute de mieux, la bonne vieille radio FM a sans doute encore de beaux jours devant elle dans l’hexagone.
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