Terrorisme : revoici le DarkNet
De quoi s’agit-il ?
Le Darknet (ou Darkweb) désigne un ensemble de sites cachés qui serviraient à toutes sortes d’activités illégales : trafic d’images pédophiles, de drogue, de données bancaires volées, de faux papiers et bien sûr d’armes. On dit même que des tueurs à gages y proposeraient leurs services… Bref, une sorte far west numérique, un supermarché en ligne du crime. Et pour les transactions commerciales, on utilise généralement le bitcoin, cette monnaie électronique non traçable.
Comment accède-t-on au Darknet ?
N’espérez pas passer du côté obscur de la Force simplement en tapant quelques mots-clés sur Google. C’est plus compliqué que cela. Il faut utiliser des logiciels spéciaux qui chiffrent (codent) les échanges et masquent l’adresse IP, ce qui fait croire que l’on se connecte depuis un autre pays. Les plus connus : Tor, I2P ou Freenet. Pour naviguer dans le DarkNet, mieux vaut avancer masqué. Il est même conseillé d’occulter sa webcam au cas où quelqu’un chercherait à l’activer à distance. Généralement, il faut savoir où l’on va même s’il existe des moteurs de recherches spécialisés.
Les terroristes utilisent-ils le Darknet ?
C’est possible mais pas certain. Et surtout, cela dépend pour quoi faire. Il est peu probable que les terroristes commandent des armes sur le Darknet pour se les faire livrer dans des points-relais. En revanche, il existe des sites secrets de propagande, qui contribuent à la radicalisation de certains jeunes, que l’on peut assimiler au Darknet. Il semble aussi que les terroristes aient pu utiliser des outils de communications chiffrés. Cependant, ils savent aujourd’hui que la surveillance policière sur ces réseaux a été renforcée. En plus, c’est assez compliqué et lourd. Du coup, ils reviendraient à des moyens de communication plus classiques. Par exemple, pour les attentats de novembre à Paris, ils auraient utilisé de simples téléphones jetables.
Le darknet suscite beaucoup de fantasmes. Il faut rappeler que c’est aussi ce genre d’outils qu’utilisent parfois les opposants politiques opprimés dans certains pays pour communiquer.
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