TV connectée contre tablette à tout faire

Dans les années 90, on appelait ça la convergence.
Aujourd'hui, c'est la télé connectée. Ce qui a changé, c'est qu'il y a 10 ans
les technologies n'étaient pas prêtes pour faire entrer le Web dans la télé alors qu'aujourd'hui c'est possible. Cependant...

La télé connectée pour quoi faire ?

Regarder Youtube sur un écran de 50", comme le propose
Google ? Pourquoi pas même si l'on y perd en qualité d'image. Accéder à des services de vidéo à la demande plus fournis qu'aujourd'hui ? Alors là, banco ! Mais, malheureusement, ce n'est pas la télé connectée qui
améliorera les catalogues de VOD verrouillés par la chronologie des médias. Quant
à avoir Google, Facebook ou Twitter sur la télé du salon, franchement, on se demande si ces services "individuels" ont
réellement leur place sur un écran de télé à vocation collective.

Une offre encore brouillonne  

En fait, quand on parle de télé connectée on ne sait pas
encore exactement de quoi on parle. Pour les constructeurs coréens, par
exemple, cela se traduit par des applications à télécharger comme sur un
smartphone. Le chinois Lenovo a présenté à Las Vegas un téléviseur équipé de la
dernière version du logiciel Android.

Mais la vraie question est de savoir si la télé va rester le
principal écran de la maison.

La concurrence des tablettes

Aujourd'hui, on a plus vite fait de regarder des vidéo ou de
lancer n'importe quelle application Web sur un ordinateur, un smartphone ou une
tablette avant de penser à allumer la télé. Une récente étude Accenture (2012
Global Consumer Electronics Products and Services Usage Report) révèle que le pourcentage
de spectateurs qui regardent des programmes à la télé est passé de 71 % en 2009
à 48 % en 2011. La tablette - surtout elle - devient un véritable téléviseur personnel
au contenu plus riche et plus facile à utiliser.

En fait, la télé risque bien de devenir l'écran secondaire,
l'écran convivial de grande taille, sur lequel on se branche uniquement pour
regarder un film en 3D ou une émission à plusieurs. C'est alors la tablette qui
deviendrait le véritable centre névralgique de la vie numérique.