Cet article date de plus de neuf ans.

Votre métier sera-t-il un jour remplacé par un robot ?

La BBC propose un "simulateur de robotisation" qui permet de calculer le pourcentage de risque d’être remplacé par un robot en fonction de votre métier.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

Ce simulateur de robotisation de la BBC nous apprend - ou nous rappelle - un certain nombre de choses intéressantes. D’abord, on a la confirmation que les professions manuelles ou les moins qualifiées sont les plus menacées par la robotisation comme opérateurs de centre d’appel, ouvriers ou même secrétaires juridiques. Ces métiers auraient 90 à 99% de risque d’être un jour remplacés par des robots.

A l’inverse, si vous êtes ingénieur, psychologue, artiste ou membre du clergé, vous ne courez pas trop de risque : à peine 1 à 4% qu’un robot prenne votre place un jour.

Ces résultats émanent d’une étude de l’université d’Oxford combinés à des chiffres de l’Office National britannique de la Statistique (Office for National Statistics) et du cabinet Deloitte. Il faut préciser que cela concerne donc le Royaume Uni. Cependant, comme en témoignent d’autres études, les données ne sont pas très différentes dans le reste du monde, et notamment en France.

 

Tous les métiers impactés ?

 

On ne sera pas forcément surpris d’apprendre que les chauffeurs de taxis ont 57% de risque d’être remplacés par des voitures-robots (même si ce n’est pas avant 15 ou 20 ans). Les femmes de ménage auraient également une probabilité à hauteur de 94% de voir leurs places prises par des robots dans le futur.

Certains risquent de tomber des nues en apprenant qu’ils ne seront pas épargnés par la "robolution", comme les médecins, les juges, les avocats (3.5%) ou même les acteurs (37%) et les journalistes. Ces derniers ont 8% de chances pour qu’ils soient un jour remplacés par des robots. On le voit déjà avec ces logiciels capables de rédiger des articles sur le sport ou la finance.

 

Faut-il s’en inquiéter ?

 

La question est de savoir si ces métiers seront remplacés par d’autres capables d’engendrer une nouvelle croissance économique. C’est la théorie de la destruction créatrice de l’économiste Schumpeter. 

En fait, plus que des métiers, ce sont sans doute des tâches, surtout les plus répétitives, qui seront accomplies demain par des robots. Certains aspects du métier de médecin, de journaliste ou de serveur de restaurant sont certainement promis à l’automatisation mais toutes les actions faisant appel à la création, à l'analyse ou au relationnel ont encore de beaux jours devant elle.

 

Lire aussi : Les robots, le chomage et les emplois de 2030

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.