Au travail, l'autoritarisme ne paie pas
Le géant américain Amazon a récemment été épinglé pour ses méthodes de management agressives. Une enquête du New York Times a raconté comment des cadres fondaient en larmes face à des supérieurs intransigeants, ou comment les salariés étaient invités à dénoncer leurs collègues. Le patron d’Amazon, Jeff Bezos, a rejetté ces accusations, mais la question se pose, le management par la peur est-il payant ?
L’affaire Amazon secoue encore le monde du management
Ce qui frappe, c’est que ces méthodes d’encadrement brutales, que l’on pourrait croire d’un autre temps, forgées au rythme des chaînes de production, martelées par des contremaitres d’inspiration militaire, eh bien ces méthodes s’appliquent dans une entreprise dont le succès est fulgurant, incontestable et planétaire.
Alors la question c’est bien celle-là : est-ce qu’en matière de management, la brutalité, l’autoritarisme payent ? Une toute récente étude semble dire que non. Elle a été réalisée au Etats-Unis auprès de 11.000 personnes.
Ces cobayes ont visionné des acteurs qui tenaient le rôle d’un manager. Avec plusieurs scénarios. Dans certains, ils étaient "cool", participatifs, et dans d’autres, très durs et cassants avec leur équipe. Surprise : les observateurs ont massivement affirmés que les "durs" étaient aussi les moins compétents. Et quand on leur demandaient de leur attribuer un salaire, les plus autoritaires étaient aussi ceux qui devaient gagner le moins. Surtout les femmes d’ailleurs. Les femmes autoritaires sont encore moins bien perçues que les hommes autoritaires…
L’autoritarisme au travail est-il payant ? Ecoutez l'analyse d'Evelyne Stawicki, professeur à l’ESCP Europe, coach, créatrice du cabinet Croissance RH.
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