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Micro-crédit : quelques milliers d'euros pour créer sa boite

Le micro-crédit, ça existe aussi en France. Le système a été lancé il y a 25 ans sur le modèle de la Grameen Bank, créée par le prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus. Aujourd'hui, le micro-crédit, ce sont quelques milliers d'euros qui sont prêtés à ceux qui veulent lancer leur entreprise et à qui les banques ferment leurs portes. C’est aujourd’hui la Journée européenne de la micro-finance.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Micro-crédit : quelques milliers d'euros pour créer sa boite © Fotolia)

Deux ou trois mille euros, c'est un coup de pouce, un starter. Ca peut servir à s'acheter un ordinateur. Ca peut servir à se constituer un peu de stock de marchandise. Ca fait un peu de trésorerie. Quand on veut ouvrir un petit commerce de proximité, se lancer dans le service à la personne, faire de la distribution en "circuit court - c'est la grande mode - pas besoin de 100.000 euros pour commencer. Et puis quand vous avez un projet, ce micro-crédit de quelques milliers d'euros, ça vous permet de retourner voir la banque en disant : "Regardez, il y a qui croient en moi, j'ai trouvé des gens qui parient sur mon projet et qui me prêtent de l'argent, à vous de jouer ."

Parce que le micro-crédit, c'est ça : prêter de l'argent à des gens à qui les banques ne veulent pas prêter. La moyenne de ce petits prêts, ceux en tout cas accordés par l'Adie, l'association pour le droit à l'initiative économique, qui est l'origine de cette journée européenne, c'est 3.500 euros. Mais ça peut aller jusqu'à 10.000 euros, la limite maximum. Et il s'agit d'un prêt. C'est à dire qu'il faut rembourser en quatre ans maximum, aux taux d'intérêts du marché. Un point qui suscite des discussions, d'ailleurs...

42% sont aux minimas sociaux

Concrètement, un tiers des personnes aidées n'ont aucun diplôme par exemple. 42% sont aux minimas sociaux, RSA ou en fin de droit. Certains se relèvent d'une faillite ou ont largement dépassé la cinquantaine. Et les résultats sont bons : une étude du Bureau international du travail a montré en début d'année que le micro-crédit avait permis à 40.000 personnes de créer leur petite activité. Mieux : après trois ans, 77% de ces petites entreprises sont encore actives. C'est bien mieux que la moyenne nationale.

Ecoutez le témoignage de Thierry Verdure, bonjour, créateur de CEDA, une entreprise d'installation et d'entretien d'aquarium pour les particuliers et les entreprises, qui a bénéficié d'un micro-crédit.

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